Rencontre avec Frédéric Lamand, gestionnaire de l’entrepôt à Arlon
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Frédéric Lamand de l’Entrepôt à Arlon : « Notre petite salle est équipée comme une grande ! »
La rentrée n’est pas réservée qu’aux écoliers. Les salles de concerts offrent également une programmation relevée pour ce mois de septembre.
C’est aussi le cas de l’Entrepôt à Arlon qui propose plus de 80 concerts par an. Rencontre avec son gestionnaire, Frédéric Lamand.
On sent un fameux regain d’activité culturelle depuis la phase covid qui a tout mis à l’arrêt. Comment ça s’est passé pour l’Entrepôt ?
Il y a les deux aspects. Ce qui se passe, c’est que la sortie du covid a provoqué, mais on s’y attendait, un embouteillage d’offre culturelle. Tout a été reporté pendant de nombreux mois et tout est arrivé en même temps à la sortie du covid. Donc il y a une offre actuelle dans la Grande Région qui est vraiment énorme et beaucoup plus importante qu’avant. Ca va mettre quelques mois pour se niveler et pour que cela revienne comme avant la crise. Mais il y a un peu une saturation de l’offre culturelle. Des concerts, il y en a tous les jours dans la grande Région.
La deuxième chose, c’est que les gens sont poussés à acheter en dernière minute sans savoir si ca va vraiment avoir lieu. Les salles mettent du temps à se remplir, et c’est partout pareil. On ne réserve plus trop à l’avance. Cela rend la gestion un peu plus compliquée pour nous.
Troisième effet, c’est la crise énergétique et le pouvoir d’achat avec le stress de savoir payer ses factures donc le public est un peu frileux à prendre des places.
Le public est revenu directement ou cela prend du temps de retrouver les salles remplies d’avant ?
Ils réservent en dernière minute. Mais certains concerts marchent mieux car ils tombent au bon moment. C’est un peu chaotique pour le moment mais ça va mettre quelques mois. D’ici 2023 si ça reste stable on devrait retrouver quelque chose d’un peu plus normal.
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Vous restez sur une programmation un peu underground qui plait toujours au public local. Mais j’ai l’impression que la salle qui fait toujours la part belle au rock, laisse aujourd’hui beaucoup de place au rap. Est-ce la réalité ?
On a toujours fait du hip hop, on a fait James Dino, Starflam… Ce qui fort changé c’est qu’avant, l’Entrepôt était une friche industrielle, mais depuis 2010, la ville a fait de gros travaux. Depuis, le lieu est plus adapté à la musique actuelle donc on a pu aller beaucoup plus loin. Avec une friche industrielle, on a fait bcp de rock dur mais depuis la réouverture, on a étoffé beaucoup plus. On fait du rock indé, de la pop, du hip hop, d blues… Il y a plus d’esthétique musicale qu’avant.
On le voit d’ailleurs dans la programmation qui est très éclectique. Même d’un soir à l’autre ! On peut peut-être évoquer quelques concerts à venir ?
Vendredi, on a de la pop assez douce, et le surlendemain un groupe expérimental avec du rock plus dur puis du rock indé et ensuite un festival de black métal extrême. On a toujours été assez pointu dans ce qu’on propose et on essaye de travailler un maximum d’esthétiques musicales différentes dont la musique urbaine.
Qu’est-ce qui fait qu’une salle comme l’Entrepôt résiste malgré l’offre attrayante en culture et concerts de l’autre côté de la frontière ?
On est la seule salle musicale permanente dans la province, dédiée uniquement aux concerts. On a une programmation 80 soirs par an et 200 groupes. Dans la Grande Région (80km autour d’Arlon), on doit être entre 16 et 20 salles qui font de la musique actuelle. La chance qu’on a c’est qu’on est la seule salle avec une jauge de 250-300 places. Après les Rotondes au Luxembourg, tout le reste est beaucoup plus grand. Notre petite salle est équipée comme une grande et donc dans le paysage de la Grande Région, on est les seuls à avoir cette capacité-là.
On termine sur une petite fierté. Avez-vous un groupe dont vous êtes particulièrement fier d’avoir réussi à le faire venir à Arlon ?
On fête les 40 ans de Front242 qui est déjà venu à Arlon plusieurs fois, au hall polyvalent, dans un hangar industriel aussi mais c’est la première fois dans la salle de l’Entrepôt. Ils font partie de l’histoire de la musique belge. Ils ont fait 2 jours à l’AB en début d’année. Le fait qu’ils viennent chez nous, c’est vraiment cool. Mais il y a plein de projets très intéressants dans tous les styles de musique.
A découvrir dans l’agenda de l’Entrepôt sur notre site internet
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