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Photos des concerts des Francofolies d’Esch > Aldebert

Francofolies d'Esch > Aldebert

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Aldebert voit encore plus grand et plonge toute la famille dans un monde réenchanté

Elle continue d’apposer son empreinte, la déferlante Enfantillages. Fédératrice et populaire. Saine et intelligente. Poétique et ludique. Consciente et aventureuse. Une montée crescendo amorcée en 2008, pour un projet conçu initialement pour n’être qu’une parenthèse, et qui a trouvé son point culminant il y a deux ans avec une quarantaine de Zénith au taux de remplissage insolent. De l’abnégation, du bouche-oreille carburant au super, du pouvoir de séduction : Aldebert additionné les succès comme le Petit Poucet les cailloux.

Ses textes évoquent largement la nostalgie de l’enfance (Tête en l’airCarpe Diem) pas toujours idéale (Rentrée des classes), et vantent la vertu de la paresse (la Méthode Couette). Il se reconnait assez dans le « syndrome de Peter Pan »

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En chiffres, c’est 700 000 albums, 800 concerts, le million de spectateurs et des écoutes streaming à neuf chiffres. Plus qu’une référence jeune public, un pilier, un refuge. Il y a, bien sûr, l’homme : chef de meute volontaire, habile et agile des mots, mélodiste globe-trotter, maître de cérémonie félin et bon camarade à l’humeur égale (comme dans la vie, diront ceux qui le côtoient de près)

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Ce quadra, prénommé Guillaume et dont la première partie de carrière adressait des courriers pour adultes, a surtout la récurrence à ne jamais considérer les galopins comme des auditeurs approximatifs. Il a brisé les codes de la chanson dite pour enfants, fait sa révolution du cartable. Ne s’attendre ni à une approche sous formol auprès d’un jeune public soumis à une pédagogie infantilisante, ni à du simple divertissement galvanisé par le kitsch. Au sein de la vénérable maison Enfantillages, on slalome entre les genres musicaux, on revisite l’hymne national à la suite des attentats de Charlie Hebdo, on cause aussi bien de vie scolaire et supers mamies que de misère et condition animale.

A chaque fois, selon les thématiques enclenchées, sous couvert de tendresse diffuse, sagesse, cocasserie, humour piquant, réalisme grinçant. Aldebert puise son inspiration en courant dans les forêts du Doubs. Et trouve les clés de la félicité à l’issue d’un cheminement allégorisé.

« J’ai fait beaucoup de dessin et de photo et là je continue à répondre par des images. C’est ça, la chanson pour moi : répondre par des images ». Ces chansons-là sont à l’instar des films

d’animation Pixar, transgénérationnelles et sur lesquelles parents et enfants peuvent se rencontrer, échanger, questionner. Star des cours de récréation et approuvé par les adultes, c’est ce qu’on appelle une belle doublette pour ce père de trois enfants. Grand Corps Malade et Mathias Malzieu, chanteur de Dionysos (tous deux au générique d’Enfantillages 3), disent respectivement à son sujet : « Son autodérision va au-delà du monde enfantin » , « un vrai adulte mais avec son jardin des mystères où toute sa part d’enfant est conservée ». Ses professeurs, désarmés par son côté introverti et rebelle au point de se faire virer, auraient-ils un instant imaginé que ce sont ses textes qu’on étudie désormais en classe ? L’acuité et la créativité illimitée d’Aldebert, sollicité par France Télévisions et les fans pour mettre en chanson les gestes barrières lors de la réouverture des classes après le premier confinement (Corona minus, dépassant le cap des six millions de vues sur YouTube), trouvent résonance. S’emparent d’autres terrains de jeu. Comme ceux de narrateur du conte animalier Aïlo: une odyssée en Laponie. Ou de chroniqueur, le premier mercredi du mois, dans l’une des émissions phares de France Inter Par Jupiter!.

Toujours de la malice, des idées à profusion et des délices, à l’abordage de ce quatrième volet d’Enfantillages. Au départ, celui-ci devait prendre forme à travers la dynamique d’un tour du monde aux multiples escales. Mais le contexte sanitaire a contrecarré les plans. « On devait en- registrer un peu partout avec des musiciens et artistes internationaux. Hormis l’aspect dimension humaine, puisqu’on n’a pas pu le faire physiquement, ça n’a pas entaché mon écriture et le fil conducteur du disque ». Aldebert s’extirpe ainsi du quotidien et glisse vers des envies d’ailleurs. Jusqu’alors planqué derrière des illustrations, il personnifie aussi davantage son personnage en le faisant visuellement dialoguer. « Il y avait une volonté de m’identifier pour qu’il n’y ait plus ce contraste trop marqué pour les enfants entre l’objet et la scène ».

Ce qui ne change pas, c’est le soin méticuleux apporté à l’emballage musical – arrangés de main de maître par Hubert Harel et Christophe Darlot, complices également à la scène – ainsi que l’opulence des invités, ouvert à tous les vents. Sont ainsi conviés à ce nouveau banquet : Calogero, la famille Souchon, Thomas Dutronc, Jérémy Frérot, Peter Garrett, Yannick Noah, Jeanne Cherhal, Gramoun Sello, les sœurs Berthollet, Arthur Teboul ( voix prédicatrice du groupe Feu Chatterton!), Oxmo Puccino, Youssou N’Dour, Raphaël Mezrahi et Guillaume Meurice, Alain Dorval … Et même un certain Charlie Aldebert, son fils de sept ans, pour un échange existentiel autour de la naissance, du passage sur terre et de la mort (Le grand voyage).

Elles surgissent également comme ça les chansons, d’un point de départ inhérent à une question innocente. Aldebert observe, ressent, rebondit.  » Papa, ça veut dire quoi don’t grow up, it’s a trap (ne grandissez pas, c’est un piège)  » , lui demande son autre garçon en référence à la phrase inscrite sur son pyjama. Il en fait alors un morceau (L’arnaque) sur le spleen des parents plongés face à la réalité du temps qui passe. « Quand j’ai commencé Enfantillages, je n’avais pas d’enfants, j’étais à la fois dans la projection et la nostalgie. Désormais, ils grandissent devant moi, mon regard est différent et donc cela a tendance à plus pencher du côté de la parentalité« .

Ici, on entendra un clin d’œil au Bagad de Lann-Bihoué d’un Souchon venu en force avec ses deux fils (Les petites pierres), le champ lexical du cowboy sur une rythmique country (Western Spaghetti). Là, une chanson consciente et essentielle sur l’homoparentalité (Double Papa, avec Calogero et sa fille), une autre qui inverse la tendance à propos d’une addiction reprochée aux enfants (Ecrans, rendez-nous nos parents). Plus loin encore, la voix diaboliquement rauque d’Alain Dorval, l’homme qui fait parler en français Rambo et Rocky (Le monstre). Un des marqueurs de l’enfance d’Aldebert, au même titre que Peter Garrett, leader du groupe culte Midnight Oil, en renfort de taille pour une chanson écologique incisive (Assis soient-ils). Jouant plus que jamais avec l’art de jongler entre la posture de l’enfant et celle des parents, Aldebert s’octroie une totale liberté pour réenchanter le monde avec une prodigieuse et constante générosité.

https://www.aldebert.com/

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Source Texte Wikipedia et Photos de 2 la X Photographie

https://www.francofolies.lu/

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