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Nov 24, 2022 | Artistes, Chanteur, chanteur, chanteur, Musique, Nouveau single, Nouvel album | 0 commentaires

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Deuil, nouveau titre de Martin Luminet

« C’est difficile de faire l’autopsie d’un manque, de délimiter la peine dans son ampleur et dans le temps qu’elle met à venir, s’installer puis partir. Le deuil est peut être le mouvement qui permet d’éclaircir cette brume intime.

Le deuil serait comme un sas qui permet de passer d’une pièce à l’autre, il se trouve sur la crête entre la tristesse et l’espoir et vient puiser dans ces deux états pour construire les fondations de la vie qui va devoir continuer. Des fondations basées sur de l’absence, du manque et quelques ressources que l’on pensait inexistantes jusqu’alors. Preuve que certaines ruines nous construisent.

Il y eut d’abord un deuil familial puis un deuil amoureux, le tout mêlé au deuil collectif que nous traversons en ce moment, ce deuil climatique, ce deuil social, ce deuil d’une génération qui voit le monde ne pas arriver au bout de ses peines.

Ce monde qui devra faire un choix entre agir ou sombrer, ce monde qui devra sublimer son deuil. Cette chanson parle de tout mon album et tout mon album parle de cette chanson »

A propos de Martin Luminet

Il n’en finit pas de s’affirmer, Martin Luminet.

Une solide première pierre à l’édifice posée en 2021 avec Monstre, EP à l’humeur batailleuse, fervente, dicté à la fois par un souffle collectif et un regard sur lui-même implacable. Puis Revenir, morceau offert mi-septembre, qui éclatait comme un autre affrontement aussi direct qu’intime et dopait par un refrain intrépide.

Le jeune trentenaire remarqué lors de son passage aux Francofolies de la Rochelle poursuit sur sa lancée en dévoilant Deuil, deuxième extrait d’un album prévu pour le début de l’année prochaine. Toujours animé par un spoken word tranchant et un souci de vérité, il tente ici de se redresser malgré les bourrasques et le gouffre à ses pieds : un deuil amoureux en écho à un deuil familial. L’absence. Le vide en dedans. Le constat, la dissection, mais pas d’épanchement ni le goût des larmes. Plutôt une section rythmique basse-batterie gonflée à bloc, galopante, haletante. Pour ressentir le danger et embraser les lendemains.