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Quand un cercle d’escrime ancienne s’installe à Arlon ?

Oct 10, 2017 | Arlon | 0 commentaires

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Quand un cercle d’escrime ancienne s’installe à Arlon…

 

Il s’appelle Pugna Nobilis.

En quelques mots, qui êtes-vous ?

Nous sommes deux passionnés d’histoire militaire, d’escrime médiévale et de recherche scientifique.

Figure 20

 

Portraits des deux fondateurs du groupe Pugna Nobilis.

Vous êtes de la région ?

Maximilien est né à Charleroi, et ses parents ont un restaurant sur la route de Luxembourg, tandis que Fabrice est né à Namur mais sa famille vivait dans le coin il y a quelques centaines d’années, donc il revient un peu à ses origines.

Pourquoi avoir fondé un groupe de reconstitution historique ?

                Nous aimons évoluer avec des armes et en suivant des tactiques anciennes, comme celles qui étaient utilisées à la fin du XVème siècle et au début du XVIème siècle par les compagnies de lansquenets.

Figure 17

Le Fahnlein Feder lors du Landsknecht Hurrah de 2017.

                Nous avons remarqué que la province du Luxembourg, et surtout Arlon, était fortement dépourvue en groupes de reconstitution historique, alors que l’Allemagne et la Suisse fourmillent littéralement de groupes et d’événements de grande ampleur pendant toute l’année.

Qu’est-ce qu’un lansquenet ?

                En Allemand, le « LandsKnecht » signifie « de la région – le combattant », et désigne les troupes recrutées par Maximilien d’Autriche pour combattre les Suisses qui sévissaient en Europe de l’Ouest entre 1350 et 1550.

Les lansquenets s’armaient, s’équipaient et s’entraînaient à leurs frais, puis ils s’engageaient dans une compagnie, le fähnlein, en signant un contrat qui comprenait une cinquantaine d’articles et de principes à respecter.

Pourquoi Pugna Nobilis ?

                En latin, « pugna » veut dire « le combat, la force », et « nobilis » signifie « noble ».

Cette devise a été choisie afin de démontrer que nous ne cherchons pas à faire les beaux avec des tenues chamarrées et des longues armes pour propager une fausse image de cette période auprès du grand public.

Au contraire, la maîtrise des armes et des tactiques que nous utilisons assure à notre groupe une certaine réputation de qualité et d’historicité qui nous vaut d’être invités à de nombreux événements en Allemagne, en France, et en Suisse.

Figure 18

Savoir garder la formation compacte et organisée est la clef de la victoire.

                Le choix du Blütfahne, le « Drapeau de Sang », pour désigner notre groupe répond bien à cette mentalité.

Seuls les plus experts au combat, les condamnés ou les plus téméraires pouvaient faire partie de ces troupes d’élite, qui chargeaient les carrés de piquiers ennemis afin d’y désorganiser les rangs, pour que leurs propres piquiers puissent s’y enfoncer.

De cela résultait une mort certaine… ou un prestige immense, avec la part de butin qui accompagnait les éloges.

 

Le Blütfahne , c’est nouuuuus ! ! ! !

Qui compose Pugna Nobilis ?

En haut de l’échelle, il y a le Hauptman, le capitaine, qui organise les entraînements, dispense les cours de combat et dirige les évolutions de groupe. Il est toujours à la recherche des bons plans pour équiper ses troupes avec ce qui se fait de mieux à moindre prix.

 

Le Hauptman de Pugna Nobilis. Si, si, cette pièce d’armure est bien historique.

                Fabrice cherche toujours un événement où Pugna Nobilis peut à la fois apprendre des autres groupes, s’entraîner avec les autres groupes et montrer ce qu’il sait faire aux autres groupes.

 

Comment se débarrasser d’un hallebardier trop impétueux : Déviez la pointe ….

 

Et pointez les parties… surprise !

En charge des relations publiques, des relations avec les partenaires étrangers et de la logistique en général, il sait s’entourer de personnes innovantes et fiables.

 

C’est fatiguant d’être innovant et fiable…

                Le Feldweibel, ou le Sergent du champ de bataille, gère l’organisation de troupes pendant les exercices, forme le point de repère des manœuvres et s’occupe de l’approvisionnement en nourriture pendant les événements.

 

Le Feldweibel de Pugna Nobilis. Souris Max, tu passes à Infolux.

Il s’occupe des relations avec les partenaires, de l’organisation des événements en Belgique, et il remplace le Hauptman en son absence.

 

Comme en cuisine, il faut savoir piquer la viande, mais sans l’abîmer.

 

Serrez les rangs, alignez-vous, marchez droit !

 

                Gery vient aussi de la reconstitution médiévale, où il est redoutable à la pique et à l’épée, et a rejoint Pugna Nobilis pour avoir une autre vision du combat à la pique.

Gery, le premier Spiess du groupe.

Archer d’exception, il n’hésite pas à empoigner la dague quand l’ennemi est trop près.

Bien qu’il habite près de Marche-en-Famenne, il n’hésite pas à venir jusqu’à Arlon à chaque fois qu’il le peut pour participer aux entraînements.

 

Pratique la salade, pour se protéger du soleil quand on calcule son tir.

Aymeric est aussi un piquier de notre groupe.

Issu, lui aussi, de la reconstitution médiévale, c’est un as de la lance et de la lame.

 

Aymeric, le deuxième Spiess de Pugna Nobilis.

Souvent chargé de garder les couleurs des Dragon d’Argent, personne n’a encore jamais réussi à les lui prendre, même dans les plus rudes batailles.

Malgré ses études en bijouterie qui lui prennent beaucoup de temps, il n’hésite pas à faire le trajet jusqu’à Arlon pour participer aux activités du groupe.

 

Même sous la pluie, il resplendit.

David est, pour l’instant, notre seul piquier luxembourgeois du Luxembourg.

Malgré un emploi très prenant, il apporte sa bonne humeur et sa connaissance de la langue allemande à nos entraînements.

Comment envisages-tu la motivation des gens qui voudraient rejoindre Pugna Nobilis ?

Après une journée crispante ou surchargée, je pense que beaucoup de gens recherchent quelque chose d’enrichissant, d’intensif et de plus réaliste qu’un jeu de baston médiévale sur une console de jeu.

Il me semble que l’immersion presque complète dans les activités d’une autre époque permet de se changer les idées et de se sortir de la routine quotidienne, car c’est aussi de cela qu’il s’agit.

 

 

Et puis, avec le temps qu’on passe à son hobby, on y fait de belles rencontres.

                Pour le reste, je n’en sais trop rien… les gens me surprennent toujours : il ne faut jamais sous-estimer leurs besoins d’ailleurs et d’autre chose.

Quels sont les objectifs de Pugna Nobilis

Pugna Nobilis se préoccupe essentiellement de faire de la recherche historique sur la vie des guerriers des XVème et XVIème siècles.

Pour ce faire, nous cherchons à comprendre en pratiquant ce que les lansquenets d’alors pratiquaient… à l’exception du viol, de l’incendie, du pillage, des massacres et des épidémies.

 

En avant, marche !

Nous cherchons également à transmettre les connaissances et découvertes que nous faisons au grand public, car ce n’est plus en regardant la TV ou en allant sur internet qu’on apprend.

Peu de gens ont encore le temps de pouvoir se consacrer à la lecture d’un livre avec le rythme et les soucis de la vie moderne.

Nos prestations leur donnent l’occasion de voir un autre aspect de leur histoire européenne.

Pugna Nobilis désire aussi développer l’attractivité touristique d’Arlon et du Luxembourg belge en général, par l’organisation de manifestations qui draineraient des groupes étrangers en partenariat avec des organismes qui pourraient assurer la disponibilité de certains terrains, d’eau, de bois, de financement des manifestations ainsi que des voyages des groupes invités, et c….

Nous voulons aussi tisser des liens de coopération avec des partenaires solides et sérieux, publics ou privés, pour atteindre nos objectifs.

 

Les fondateurs des groupes Pugna Nobilis, de Belgique, Fracce, de la République Tchèque, la Levée de Mont le Vieux, qui vient de Suisse, et les Lothringen Landsknecht, situés dans le sud de la France.

Au final, à travers ces voyages, ces visites et ces rencontres, nous cherchons aussi à nous amuser en apprenant.

Comment fonctionnez-vous pour les entraînements ?

Très bien J.

Chaque membre qui rejoint Pugna Nobilis commence par l’apprentissage de la pique, qui mesure quand même presque cinq mètres de long, et de la dague, pour le corps-à-corps.

 

Gardez l’alignement, la pique horizontale, suivez le rythme : Blut ! Zwo, drei, vier…

Cette phase d’initiation obligatoire permet aux membres de se familiariser avec les tactiques de base et de s’équiper petit à petit.

Au fur et à mesure que la maîtrise avance, il ou elle peut choisir d’apprendre l’escrime à la dague, à l’épée, à la hallebarde, et avec un drapeau.

Quels sont vos moyens disponibles ?

Chaque membre qui rejoint Pugna Nobilis s’équipe à ses propres frais avec son propre matériel, mais il doit le faire de manière constante.

 

Alesh, du groupe tchèque Fracce, s’équipe à son rythme, avec son propre matériel…

 

Nous ne vendons rien et nous ne prêtons rien : cela évite de créer des frictions entre les membres.

Nous accompagnons et conseillons les membres dans la recherche d’artisans, de tenues, de couleurs, de patrons si ils veulent se lancer dans la couture, d’armes et d’armures, mais nous ne sommes pas des loueurs de costumes.

 

Oui Remo, j’arrive encore à respirer.

Les gens qui veulent rester pendant trois ans dans un groupe sans jamais s’acheter même un slip historique et qui profitent du matériel des autres ne trouveront pas ce qu’ils cherchent chez Pugna Nobilis.

Quel est le budget nécessaire pour reconstituer un lansquenet ?

Aujourd’hui, une tenue de base coûte environ 400 euros, ce qui est plus que raisonnable pour le travail que ça demande.

 

Et en plus, tant qu’elles sont historiques, on peut choisir ses couleurs et ses crevées !

Comme les campements auxquels Pugna Nobilis est invité se déroulent assez souvent à l’étranger pendant les week-end,  il est essentiel de pouvoir se fournir une tente historique, qui ne coûte pas beaucoup plus cher qu’une tente moderne, qui revient à 200 euros.

 

Elles sont bien pratiques ces petites tentes d’infanterie.

Si on est bricoleur, débrouillard, économe ou motivé, il y a toujours moyens de réduire les frais en faisant soi-même, à l’exception des armes, des armures et des chaussures, bien sûr.

C’est pour cette raison que la phase de la pique à Pugna Nobilis dure un an, cela donne le temps au membre d’économiser, de fabriquer, de coudre, de chercher… et de voir si il a vraiment envie d’investir dans ce type de passe-temps.

Nous-mêmes, nous avons mis trois ans à nous équiper entièrement, mais nous sommes parfaitement capables d’évoluer, de courir et de combattre en tenue pendant de longues périodes, sans nous blesser, et, surtout, sans blesser personne.

 

C’est beau, mais c’est chaud.

Quel public visez-vous ?

Pour peu que les gens qui s’intéressent à notre projet soient majeurs, mentalement et physiquement aptes aux activités qu’ils ou elles pratiqueront, et ouverts d’esprit, tout le monde est le bienvenu.

Les dames sont les bienvenues et peuvent rejoindre les rangs des combattants, à la condition qu’elles participent aux entraînement en armes et en formation.

 

Rien n’empêche de combattre en robe, puisqu’il existaient alors des waffen rock, des robes de combat.

Néanmoins, il faut rester lucide et comprendre que Pugna Nobilis ne pratique pas le béhourd, qui est un sport de full contact en armure extrêmement violent.

Nous optons pour la vitesse, la précision, et la sécurité au combat, autant pour nous que pour nos adversaires.

 

Laissez-les moi, laissez-les moi !

Ceux et celles qui cherchent à se défouler sur d’autres personnes avec des armes blanches feraient donc mieux de ne plus lire ces lignes car ils ou elles ne trouveront pas ce qu’ils ou elles cherchent chez Pugna Nobilis.

Pugna Nobilis comporte aussi une section logistique historique : le Tross.

Cette section gère l’approvisionnement en eau des combattants, car on se déshydrate très vite si on ne fait pas attention.

Rejoindre le Tross ne constitue donc en rien une déchéance car il est tout aussi important que les combattants.

 

Honneur à ces hommes et à ces femmes du Tross, sans qui nous ne pourrions combattre.

Ses membres suivent un entraînement à la dague et à l’épée car, quand il n’y a plus d’eau, il faut en trouver, quitte à la prendre chez l’ennemi.

Tu parles beaucoup de combat, ça reste donc bien un sport dangereux, non ?

Un ami disait un jour qu’il y a deux moments importants dans la reconstitution : celui où on blesse une autre personne, et celui où on est soi-même blessé.

Il faut savoir gérer le sentiment d’avoir blessé une autre personne, ce qui n’est pas facile, et il faut savoir assumer ses responsabilités.

Pour ce faire, nous demandons que chaque nouveau membre qui rejoint Pugna Nobilis dispose d’une couverture d’assurance de responsabilité civile valable pour les dégâts occasionnés.

 

La barricade a craqué ! Serrez les rangs !

 Non, vous ne prendrez pas nos drapeaux !

Quant au risque d’être blessé, il existe mais cela arrive plutôt quand les gens manquent d’attention, de chance ou de sang-froid.

Le port de tenues adaptées, et l’emploi d’armes qui répondent à des impératifs stricts de sécurité, protège un peu nos magnifiques anatomies, mais cela ne remplace pas une gestion responsable de l’adrénaline car il n’existe pas de risque zéro.

 

Quoiqu’on en dise, un piquier, ça pique !

 

Par conséquent, nos membres signent tous une décharge de responsabilité en rentrant chez Pugna Nobilis, et nous faisons le maximum pour éviter les accidents qui, il faut le reconnaître, sont très rares dans la reconstitution de la fin du XVème et du XVIème siècle.

Grâce à notre méthode d’apprentissage et d’entraînement, Pugna Nobilis n’a encore eu aucun accident à déplorer pendant ses activités, et nous allons continuer comme cela.

 

Même sans armure, je vous l’assure.

Quelles sont vos activités annuelles ?

Pour le combat, nous fonctionnons par modules évolutifs, à raison de deux jours par mois et en extérieur, à cause de la longueur des piques.

Nous enseignons les techniques de combat offensif et défensif, afin que les membres de Pugna Nobilis puissent se préserver face à un adversaire trop impétueux ou irréfléchi.

 

Les vôtres sont longues, mais la mienne aussi.

Pour les manœuvres, Pugna Nobilis utilise les termes spécifiques de l’époque et en Allemand, afin de rester au plus près de la réalité historique. Nous évoluons en formations et apprenons aux membres à manœuvrer avec la vitesse et la correction requises.

 

Les Schützen, les tireurs, opèrent en vagues successives devant les rangs de piquiers.

Pugna Nobilis participe à un minimum de trois entraînements de grande envergure à l’étranger avec notre compagnie allemande chaque année.

 

Hey ho, hey ho, nous allons au boulot…

 

Les hallebardiers protègent les flancs et les arrières du carré de piquiers, ainsi que la tête de colonne.

Cela implique des week-end de trois jours et, parfois, jusqu’à huit heures de route, mais nous ne le regrettons jamais, bien au contraire.

 

L’avantage d’attendre le signal de l’embuscade en forêt, c’est qu’on est à l’ombre.

Ces déploiements à grande échelle nous donnent l’occasion de manœuvrer au sein de carrés de plusieurs dizaines de combattants, en interaction avec les canons, les chevaux et les unités de tireurs qui existent en Suisse et en République Tchèque, comme nos amis de la Levée de Mont-Le-Vieux (https://www.facebook.com/Lev%C3%A9e-Mont-le-Vieux-300363253428474/) et de Fracce, par exemple (https://www.facebook.com/shsfracce/).

 

Pendant les escarmouches, les Schützen protègent les flancs des carrés de piquiers et les hallebardiers.

 

La Levée de Mont Le Vieux fusille l’ennemi à bout portant.

 

 

Les Tchèques de Fracce partagent l’amour de la poudre noire avec les Suisses de la Levée de Mont Le Vieux.

 

L’artillerie de campagne allemande, extrêmement mobile, ne recule devant aucun obstacle pour fusiller l’infanterie.

 

On tire à blanc, bien sûr, mais cela reste spectaculaire.

 

On tire la nuit aussi, mais en toute sécurité.

Nous y avons aussi l’occasion de combattre lors de grandes batailles qui regroupent parfois jusqu’à mille personnes organisées en compagnies de trois cent soldats, sous-officiers et officiers.

 

La cavalerie ne passera pas le rempart de notre formation défensive.

Quand un cercle d’escrime ancienne s’installe à Arlon…

 

Il s’appelle Pugna Nobilis.

En quelques mots, qui êtes-vous ?

Nous sommes deux passionnés d’histoire militaire, d’escrime médiévale et de recherche scientifique.

 

Portraits des deux fondateurs du groupe Pugna Nobilis.

Vous êtes de la région ?

Maximilien est né à Charleroi, et ses parents ont un restaurant sur la route de Luxembourg, tandis que Fabrice est né à Namur mais sa famille vivait dans le coin il y a quelques centaines d’années, donc il revient un peu à ses origines.

Pourquoi avoir fondé un groupe de reconstitution historique ?

                Nous aimons évoluer avec des armes et en suivant des tactiques anciennes, comme celles qui étaient utilisées à la fin du XVème siècle et au début du XVIème siècle par les compagnies de lansquenets.

 

Le Fahnlein Feder lors du Landsknecht Hurrah de 2017.

                Nous avons remarqué que la province du Luxembourg, et surtout Arlon, était fortement dépourvue en groupes de reconstitution historique, alors que l’Allemagne et la Suisse fourmillent littéralement de groupes et d’événements de grande ampleur pendant toute l’année.

Qu’est-ce qu’un lansquenet ?

                En Allemand, le « LandsKnecht » signifie « de la région – le combattant », et désigne les troupes recrutées par Maximilien d’Autriche pour combattre les Suisses qui sévissaient en Europe de l’Ouest entre 1350 et 1550.

Les lansquenets s’armaient, s’équipaient et s’entraînaient à leurs frais, puis ils s’engageaient dans une compagnie, le fähnlein, en signant un contrat qui comprenait une cinquantaine d’articles et de principes à respecter.

Pourquoi Pugna Nobilis ?

                En latin, « pugna » veut dire « le combat, la force », et « nobilis » signifie « noble ».

Cette devise a été choisie afin de démontrer que nous ne cherchons pas à faire les beaux avec des tenues chamarrées et des longues armes pour propager une fausse image de cette période auprès du grand public.

Au contraire, la maîtrise des armes et des tactiques que nous utilisons assure à notre groupe une certaine réputation de qualité et d’historicité qui nous vaut d’être invités à de nombreux événements en Allemagne, en France, et en Suisse.

 

Savoir garder la formation compacte et organisée est la clef de la victoire.

                Le choix du Blütfahne, le « Drapeau de Sang », pour désigner notre groupe répond bien à cette mentalité.

Seuls les plus experts au combat, les condamnés ou les plus téméraires pouvaient faire partie de ces troupes d’élite, qui chargeaient les carrés de piquiers ennemis afin d’y désorganiser les rangs, pour que leurs propres piquiers puissent s’y enfoncer.

De cela résultait une mort certaine… ou un prestige immense, avec la part de butin qui accompagnait les éloges.

 

Le Blütfahne , c’est nouuuuus ! ! ! !

Qui compose Pugna Nobilis ?

En haut de l’échelle, il y a le Hauptman, le capitaine, qui organise les entraînements, dispense les cours de combat et dirige les évolutions de groupe. Il est toujours à la recherche des bons plans pour équiper ses troupes avec ce qui se fait de mieux à moindre prix.

 

Le Hauptman de Pugna Nobilis. Si, si, cette pièce d’armure est bien historique.

                Fabrice cherche toujours un événement où Pugna Nobilis peut à la fois apprendre des autres groupes, s’entraîner avec les autres groupes et montrer ce qu’il sait faire aux autres groupes.

 

Comment se débarrasser d’un hallebardier trop impétueux : Déviez la pointe ….

 

Et pointez les parties… surprise !

En charge des relations publiques, des relations avec les partenaires étrangers et de la logistique en général, il sait s’entourer de personnes innovantes et fiables.

 

C’est fatiguant d’être innovant et fiable…

                Le Feldweibel, ou le Sergent du champ de bataille, gère l’organisation de troupes pendant les exercices, forme le point de repère des manœuvres et s’occupe de l’approvisionnement en nourriture pendant les événements.

 

Le Feldweibel de Pugna Nobilis. Souris Max, tu passes à Infolux.

Il s’occupe des relations avec les partenaires, de l’organisation des événements en Belgique, et il remplace le Hauptman en son absence.

 

Comme en cuisine, il faut savoir piquer la viande, mais sans l’abîmer.

 

Serrez les rangs, alignez-vous, marchez droit !

 

                Gery vient aussi de la reconstitution médiévale, où il est redoutable à la pique et à l’épée, et a rejoint Pugna Nobilis pour avoir une autre vision du combat à la pique.

 

Gery, le premier Spiess du groupe.

Archer d’exception, il n’hésite pas à empoigner la dague quand l’ennemi est trop près.

Bien qu’il habite près de Marche-en-Famenne, il n’hésite pas à venir jusqu’à Arlon à chaque fois qu’il le peut pour participer aux entraînements.

 

Pratique la salade, pour se protéger du soleil quand on calcule son tir.

Aymeric est aussi un piquier de notre groupe.

Issu, lui aussi, de la reconstitution médiévale, c’est un as de la lance et de la lame.

 

Aymeric, le deuxième Spiess de Pugna Nobilis.

Souvent chargé de garder les couleurs des Dragon d’Argent, personne n’a encore jamais réussi à les lui prendre, même dans les plus rudes batailles.

Malgré ses études en bijouterie qui lui prennent beaucoup de temps, il n’hésite pas à faire le trajet jusqu’à Arlon pour participer aux activités du groupe.

 

Même sous la pluie, il resplendit.

David est, pour l’instant, notre seul piquier luxembourgeois du Luxembourg.

Malgré un emploi très prenant, il apporte sa bonne humeur et sa connaissance de la langue allemande à nos entraînements.

Comment envisages-tu la motivation des gens qui voudraient rejoindre Pugna Nobilis ?

Après une journée crispante ou surchargée, je pense que beaucoup de gens recherchent quelque chose d’enrichissant, d’intensif et de plus réaliste qu’un jeu de baston médiévale sur une console de jeu.

Il me semble que l’immersion presque complète dans les activités d’une autre époque permet de se changer les idées et de se sortir de la routine quotidienne, car c’est aussi de cela qu’il s’agit.

 

 

Et puis, avec le temps qu’on passe à son hobby, on y fait de belles rencontres.

                Pour le reste, je n’en sais trop rien… les gens me surprennent toujours : il ne faut jamais sous-estimer leurs besoins d’ailleurs et d’autre chose.

Quels sont les objectifs de Pugna Nobilis

Pugna Nobilis se préoccupe essentiellement de faire de la recherche historique sur la vie des guerriers des XVème et XVIème siècles.

Pour ce faire, nous cherchons à comprendre en pratiquant ce que les lansquenets d’alors pratiquaient… à l’exception du viol, de l’incendie, du pillage, des massacres et des épidémies.

 

En avant, marche !

Nous cherchons également à transmettre les connaissances et découvertes que nous faisons au grand public, car ce n’est plus en regardant la TV ou en allant sur internet qu’on apprend.

Peu de gens ont encore le temps de pouvoir se consacrer à la lecture d’un livre avec le rythme et les soucis de la vie moderne.

Nos prestations leur donnent l’occasion de voir un autre aspect de leur histoire européenne.

Pugna Nobilis désire aussi développer l’attractivité touristique d’Arlon et du Luxembourg belge en général, par l’organisation de manifestations qui draineraient des groupes étrangers en partenariat avec des organismes qui pourraient assurer la disponibilité de certains terrains, d’eau, de bois, de financement des manifestations ainsi que des voyages des groupes invités, et c….

Nous voulons aussi tisser des liens de coopération avec des partenaires solides et sérieux, publics ou privés, pour atteindre nos objectifs.

 

Les fondateurs des groupes Pugna Nobilis, de Belgique, Fracce, de la République Tchèque, la Levée de Mont le Vieux, qui vient de Suisse, et les Lothringen Landsknecht, situés dans le sud de la France.

Au final, à travers ces voyages, ces visites et ces rencontres, nous cherchons aussi à nous amuser en apprenant.

Comment fonctionnez-vous pour les entraînements ?

Très bien J.

Chaque membre qui rejoint Pugna Nobilis commence par l’apprentissage de la pique, qui mesure quand même presque cinq mètres de long, et de la dague, pour le corps-à-corps.

 

Gardez l’alignement, la pique horizontale, suivez le rythme : Blut ! Zwo, drei, vier…

Cette phase d’initiation obligatoire permet aux membres de se familiariser avec les tactiques de base et de s’équiper petit à petit.

Au fur et à mesure que la maîtrise avance, il ou elle peut choisir d’apprendre l’escrime à la dague, à l’épée, à la hallebarde, et avec un drapeau.

Quels sont vos moyens disponibles ?

Chaque membre qui rejoint Pugna Nobilis s’équipe à ses propres frais avec son propre matériel, mais il doit le faire de manière constante.

 

Alesh, du groupe tchèque Fracce, s’équipe à son rythme, avec son propre matériel…

 

Nous ne vendons rien et nous ne prêtons rien : cela évite de créer des frictions entre les membres.

Nous accompagnons et conseillons les membres dans la recherche d’artisans, de tenues, de couleurs, de patrons si ils veulent se lancer dans la couture, d’armes et d’armures, mais nous ne sommes pas des loueurs de costumes.

 

Oui Remo, j’arrive encore à respirer.

Les gens qui veulent rester pendant trois ans dans un groupe sans jamais s’acheter même un slip historique et qui profitent du matériel des autres ne trouveront pas ce qu’ils cherchent chez Pugna Nobilis.

Quel est le budget nécessaire pour reconstituer un lansquenet ?

Aujourd’hui, une tenue de base coûte environ 400 euros, ce qui est plus que raisonnable pour le travail que ça demande.

 

Et en plus, tant qu’elles sont historiques, on peut choisir ses couleurs et ses crevées !

Comme les campements auxquels Pugna Nobilis est invité se déroulent assez souvent à l’étranger pendant les week-end,  il est essentiel de pouvoir se fournir une tente historique, qui ne coûte pas beaucoup plus cher qu’une tente moderne, qui revient à 200 euros.

 

Elles sont bien pratiques ces petites tentes d’infanterie.

Si on est bricoleur, débrouillard, économe ou motivé, il y a toujours moyens de réduire les frais en faisant soi-même, à l’exception des armes, des armures et des chaussures, bien sûr.

C’est pour cette raison que la phase de la pique à Pugna Nobilis dure un an, cela donne le temps au membre d’économiser, de fabriquer, de coudre, de chercher… et de voir si il a vraiment envie d’investir dans ce type de passe-temps.

Nous-mêmes, nous avons mis trois ans à nous équiper entièrement, mais nous sommes parfaitement capables d’évoluer, de courir et de combattre en tenue pendant de longues périodes, sans nous blesser, et, surtout, sans blesser personne.

 

C’est beau, mais c’est chaud.

Quel public visez-vous ?

Pour peu que les gens qui s’intéressent à notre projet soient majeurs, mentalement et physiquement aptes aux activités qu’ils ou elles pratiqueront, et ouverts d’esprit, tout le monde est le bienvenu.

Les dames sont les bienvenues et peuvent rejoindre les rangs des combattants, à la condition qu’elles participent aux entraînement en armes et en formation.

 

Rien n’empêche de combattre en robe, puisqu’il existaient alors des waffen rock, des robes de combat.

Néanmoins, il faut rester lucide et comprendre que Pugna Nobilis ne pratique pas le béhourd, qui est un sport de full contact en armure extrêmement violent.

Nous optons pour la vitesse, la précision, et la sécurité au combat, autant pour nous que pour nos adversaires.

 

 

Laissez-les moi, laissez-les moi !

Ceux et celles qui cherchent à se défouler sur d’autres personnes avec des armes blanches feraient donc mieux de ne plus lire ces lignes car ils ou elles ne trouveront pas ce qu’ils ou elles cherchent chez Pugna Nobilis.

Pugna Nobilis comporte aussi une section logistique historique : le Tross.

Cette section gère l’approvisionnement en eau des combattants, car on se déshydrate très vite si on ne fait pas attention.

Rejoindre le Tross ne constitue donc en rien une déchéance car il est tout aussi important que les combattants.

 

Honneur à ces hommes et à ces femmes du Tross, sans qui nous ne pourrions combattre.

Ses membres suivent un entraînement à la dague et à l’épée car, quand il n’y a plus d’eau, il faut en trouver, quitte à la prendre chez l’ennemi.

Tu parles beaucoup de combat, ça reste donc bien un sport dangereux, non ?

Un ami disait un jour qu’il y a deux moments importants dans la reconstitution : celui où on blesse une autre personne, et celui où on est soi-même blessé.

Il faut savoir gérer le sentiment d’avoir blessé une autre personne, ce qui n’est pas facile, et il faut savoir assumer ses responsabilités.

Pour ce faire, nous demandons que chaque nouveau membre qui rejoint Pugna Nobilis dispose d’une couverture d’assurance de responsabilité civile valable pour les dégâts occasionnés.

 

La barricade a craqué ! Serrez les rangs !

 

 

Non, vous ne prendrez pas nos drapeaux !

Quant au risque d’être blessé, il existe mais cela arrive plutôt quand les gens manquent d’attention, de chance ou de sang-froid.

Le port de tenues adaptées, et l’emploi d’armes qui répondent à des impératifs stricts de sécurité, protège un peu nos magnifiques anatomies, mais cela ne remplace pas une gestion responsable de l’adrénaline car il n’existe pas de risque zéro.

 

Quoiqu’on en dise, un piquier, ça pique !

 

Par conséquent, nos membres signent tous une décharge de responsabilité en rentrant chez Pugna Nobilis, et nous faisons le maximum pour éviter les accidents qui, il faut le reconnaître, sont très rares dans la reconstitution de la fin du XVème et du XVIème siècle.

Grâce à notre méthode d’apprentissage et d’entraînement, Pugna Nobilis n’a encore eu aucun accident à déplorer pendant ses activités, et nous allons continuer comme cela.

 

 

Même sans armure, je vous l’assure.

Quelles sont vos activités annuelles ?

Pour le combat, nous fonctionnons par modules évolutifs, à raison de deux jours par mois et en extérieur, à cause de la longueur des piques.

Nous enseignons les techniques de combat offensif et défensif, afin que les membres de Pugna Nobilis puissent se préserver face à un adversaire trop impétueux ou irréfléchi.

 

Les vôtres sont longues, mais la mienne aussi.

Pour les manœuvres, Pugna Nobilis utilise les termes spécifiques de l’époque et en Allemand, afin de rester au plus près de la réalité historique. Nous évoluons en formations et apprenons aux membres à manœuvrer avec la vitesse et la correction requises.

 

Les Schützen, les tireurs, opèrent en vagues successives devant les rangs de piquiers.

Pugna Nobilis participe à un minimum de trois entraînements de grande envergure à l’étranger avec notre compagnie allemande chaque année.

 

Hey ho, hey ho, nous allons au boulot…

 

Les hallebardiers protègent les flancs et les arrières du carré de piquiers, ainsi que la tête de colonne.

Cela implique des week-end de trois jours et, parfois, jusqu’à huit heures de route, mais nous ne le regrettons jamais, bien au contraire.

 

L’avantage d’attendre le signal de l’embuscade en forêt, c’est qu’on est à l’ombre.

Ces déploiements à grande échelle nous donnent l’occasion de manœuvrer au sein de carrés de plusieurs dizaines de combattants, en interaction avec les canons, les chevaux et les unités de tireurs qui existent en Suisse et en République Tchèque, comme nos amis de la Levée de Mont-Le-Vieux (https://www.facebook.com/Lev%C3%A9e-Mont-le-Vieux-300363253428474/) et de Fracce, par exemple (https://www.facebook.com/shsfracce/).

 

Pendant les escarmouches, les Schützen protègent les flancs des carrés de piquiers et les hallebardiers.

 

La Levée de Mont Le Vieux fusille l’ennemi à bout portant.

 

 

Les Tchèques de Fracce partagent l’amour de la poudre noire avec les Suisses de la Levée de Mont Le Vieux.

 

L’artillerie de campagne allemande, extrêmement mobile, ne recule devant aucun obstacle pour fusiller l’infanterie.

 

On tire à blanc, bien sûr, mais cela reste spectaculaire.

 

On tire la nuit aussi, mais en toute sécurité.

Nous y avons aussi l’occasion de combattre lors de grandes batailles qui regroupent parfois jusqu’à mille personnes organisées en compagnies de trois cent soldats, sous-officiers et officiers.

 

La cavalerie ne passera pas le rempart de notre formation défensive.

 

Les piquiers protègent les tireurs qui fusillent les cavaliers à bout portant.

À l’occasion, nous participons à des week-ends thématiques en Belgique, en Allemagne, en France ou en Suisse.

Quelle est votre localisation ?

Bien que basé à Arlon, Pugna Nobilis draine des membres issus de toute la Wallonie, du Luxembourg, de France, de la République Tchèque, d’Allemagne et de la Confédération Helvétique.

Comment peut-on vous contacter ?

Le mieux reste encore de passer par notre page PUGNA NOBILIS sur Facebook et de nous laisser un message (https://www.facebook.com/pugnanobilis/).

Le mot de la fin pour cet article ?

Comme disait l’autre, si tu es habile, tu peux y arriver.

Merci InfoLux

 

Merci à Andrea Lintterer, Stephen Moss, Matthew Crosby, ARW Photography, Maximilien Morel-Jean et à Jarka Fracce pour les photographies.

Les piquiers protègent les tireurs qui fusillent les cavaliers à bout portant.

À l’occasion, nous participons à des week-ends thématiques en Belgique, en Allemagne, en France ou en Suisse.

Quelle est votre localisation ?

Bien que basé à Arlon, Pugna Nobilis draine des membres issus de toute la Wallonie, du Luxembourg, de France, de la République Tchèque, d’Allemagne et de la Confédération Helvétique.

Comment peut-on vous contacter ?

Le mieux reste encore de passer par notre page PUGNA NOBILIS sur Facebook et de nous laisser un message (https://www.facebook.com/pugnanobilis/).

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Comme disait l’autre, si tu es habile, tu peux y arriver.

Merci InfoLux

 

Merci à Andrea Lintterer, Stephen Moss, Matthew Crosby, ARW Photography, Maximilien Morel-Jean et à Jarka Fracce pour les photographies.

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