• Bonjour, bon appétit ou bonsoir, je suis Fabrice De Backer

• J’ai appris que … 

Arlon est une commune propice aux événements surprenants et historiques, même si, malheureuseument, la plupart de nos concitoyens ont l’occasion de l’apprendre.

Le nom du Rittmeister Baron Manfred von Richthofen reste gravé dans l’imaginaire populaire pour ses nombreuses victoires aériennes pendant la Première Guerre Mondiale, et pour son non moins célèbre avion Fokker Drei Dekker 7 rouge vif.

Le Baron Rouge, comme les Alliés l’avaient surnommé, était réputé pour ses compétences de combat aérien, pour son excellence au tir de précision, son instinct de chasseur, et sa grande audace.

Enfant, il était monté tout en haut du clocher de son village natal de Świdnica, actuellement en Pologne, pour accrocher son mouchoir au paratonnerre.

Ce que peu de gens savent, et qu’il raconte pourtant avec franchise dans ses mémoires, c’est qu’il a eu une très grande frayeur quand il est passé dans la ville d’Arlon pendant l’invasion allemande de 1914, et que celle-ci fut causée par des Arlonnais désarmés.

Le jeune Leutnant Manfred von Richthofen sert dans le 1^er Régiment des Uhlans de la Garde, des lanciers montés, au sein de la Cinquième Armée allemande, commandée par Le Lieutenant – Général Guillaume de Prusse, Kronprinz (prince-héritier) de Prusse.

Le 22 août 1914, cherchant à établir le contact avec la Quatrième armée allemande, il est à l’avant – garde de la Cinquième armée avec une quizaine de uhlans, qu’il laisse cachés à quelques kilomètres d’Arlon, sur la route du Luxembourg, afin d’entrer dans notre bonne ville sur un vélo réquisitionné.

Bien que la première vague d’envahisseurs germaniques avait quitté notre commune depuis une dizaine de jours déjà, le jeune lieutenant de uhlans entre en ville, pose son vélo au pied des escaliers de Saint Donat, et monte en haut du clocher pour observer les alentours.

Alors qu’il en redescend, Manfred von Richthofen remarque que le vélo a disparu, et que les Arlonais, bien que désarmés, se montrent de plus en plus aggressifs et menaçants. Dégainant son pistolet de service, Manfred von Richthofen se replie très vite, et à pied, en dehors de la ville, pour aller retrouver ses collègues germaniques, monter sur son cheval, et s’en aller très vite dans la direction opposée.

Les Sangliers ne mordaient pas encore, mais ils résistaient déjà, et cela suffit à mettre en fuite un officier de cavalerie prussien, qui ne manquait pourtant pas de courage, puisqu’il sera pourtant le plus grand as du combat aérien de cette guerre.

Retrouvez cette chronique sur la page de Vivacité Luxembourg, sur le site d’Info – Lux et sur ma page Fabrice D-E B-A-C-K-E-R, pour plus d’informations.

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