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Dans les paddocks du Team VISIOM

Voici la 5ème manche du championnat

Du 11 au 13 octobre dernier, se déroulait la 5^ème manche du championnat ULTIMATE CUP SERIES sur le circuit de Nevers Magny Cours (Nièvre). Retour sur le déroulement de la course en immersion au sein des paddocks du Team VISIOM.

VISIOM est engagée dans la catégorie GT ENDURANCE, avec une FERRARI 488 GT flambant rouge, portant le numéro 1.

Les équipes du championnat

L’équipe est composée de trois pilotes, de mécaniciens chargés de préparer la voiture avant chaque session et de la vérifier à l’issue de chaque course. Elle dispose également d’un chauffeur, qui transporte la Ferrari dans un camion sur chaque circuit, et également préposé au ravitaillement, tant en essence qu’en friandises pour l’équipe.

La Team Manager gère quant à elle le planning du week-end, et fait le lien entre les membres du Team et la direction de course. Enfin, des techniciens, sont en lien constant avec les pilotes et l’auto lors des épreuves. Grâce à leurs écrans, ils disposent d’informations en temps réel et informent les pilotes des incidents de courses qui pourraient subvenir, tel qu’un drapeau jaune, synonyme d’un problème sur la piste, par exemple.

Le déroulement du championnat

Vendredi 11 octobre 2024

Le vendredi est consacré aux essais libres. Deux sessions d’une heure trente chacune aux cours desquelles les pilotes, Jean Paul Pagny, Jean Bernard Bouvet et David Hallyday, se succèdent au volant.

A chaque relais, on se donne des directives. Gestion des trajectoires, difficultés éventuellement rencontrées lors du relais précédent,… Aucune pression du chrono pourtant, puisque le temps n’est pas comptabilisé à ce stade, mais il faut malgré tout pousser l’auto pour la tester et affiner les derniers réglages.

L’occasion aussi de montrer aux concurrents directs que l’équipe est au rendez-vous et fera tout pour aller chercher la victoire.

Des écrans permettent de suivre en direct le déroulement des courses. Bien que le visionnage de ceux-ci donne une relative impression de lenteur, la réalité est tout autre. Pointe de vitesse enregistrée à 240 km/h pour Jean Bernard Bouvet. La vitesse moyenne sur le tour se situant aux alentours de 160 km/h. Le freinage est impressionnant. On passe de 240 à 70 km/h en quelques secondes à peine !

A l’issue des deux sessions d’essais, la satisfaction est au rendez-vous. La voiture a été assouplie, elle répond bien et semble aller au mieux. Le temps au tour est même amélioré par rapport à la saison précédente. De très bon augure pour la suite.

A l’issue des essais, l’auto est stationnée dans le box où elle passera la nuit. Les mécaniciens démontent les pneumatiques qui sont nettoyés avant d’être entreposés ensemble, sous une bâche chauffante pour les maintenir à température. Cela permet de gagner en efficacité et en rapidité durant les premiers tours. Les mécanos vérifient, durant tout le week-end, la température de ceux-ci. Puis, le véhicule est lustré, pare-brise et capots sont également déposés.

Samedi 12 octobre 2024

Le lendemain, place aux qualifications. Trois sessions de quinze minutes, qui permettront de déterminer l’ordre des différents concurrents sur la ligne de départ, lors de la course finale. Le meilleur temps au tour de chaque pilote est alors comptabilisé, puis cumulé afin d’établir une moyenne, qui servira de base pour le classement.

Malheureusement pour VISIOM, la pluie qui s’est abattue sur le circuit quelques minutes seulement avant le début des qualifications a rendu la tâche ardue. Sous une piste détrempée, la Ferrari est moins performante que certaines autres marques et la piste est glissante. On équipe avec les pneus pluie. Il est vite fait de partir à la faute dans les courbes et d’endommager la voiture. Les consignes sont alors très claires : Il faut assurer au maximum, et ne pas prendre trop de risques.

Finalement, avec un temps moyen cumulé de 1’59.208, le Team VISIOM partira en 5^ème position. Déçus certes, mais pas défaitistes. Il est encore possible d’aller chercher une place sur le podium voire une victoire sur la course du lendemain.

A l’issue des qualifications, l’auto est rentrée dans le box. Parc fermé. Interdiction à quiconque de la toucher, sous peine de disqualification. Les commissaires veillent au grain. La chaleur du moteur se ressent à plusieurs mètres. Elle n’a pourtant roulé que trois quarts d’heure, sous une température relativement froide. Imaginons alors ce qu’il en serait sous 30 ou 40°C, après plusieurs heures de roulage.

Dimanche 13 octobre 2024

Le dimanche matin, place à la course finale.

Tous les concurrents sont attendus sur la ligne de départ à 9h50. Départ en pneus pluie, la piste étant encore humide de la veille. Elle devrait sécher au fur et à mesure des 4 heures.

Tout le monde s’affaire sur la pitlane pour échanger une dernière fois sur la stratégie et donner les dernières directives de course. L’enjeu est en effet de taille pour VISIOM qui sera assurée, en cas de victoire, de terminer vainqueur du championnat pour la troisième année consécutive. Les visiteurs sont venus nombreux pour encourager les pilotes.

Que le spectacle commence

10 h 10. C’est parti pour 4 heures de course. Le règlement est très strict : chaque équipe doit réaliser au moins 5 arrêts obligatoires au stand. Les arrêts réalisés dans les quinze dernières minutes ne sont pas comptabilisés au titre des arrêts obligatoires.

Un temps d’arrêt minimum est également imposé. Celui-ci varie selon le statut du pilote, (Amateur (AM), Bronze (B), Argent (S) ou Or (G)). Les plus rapides ayant en effet un temps d’arrêt plus long, afin de compenser et d’homogénéiser les temps de course. Chez VISIOM, Jean Paul Pagny est statut AM, Jean Bernard Bouvet et David Hallyday, statut Bronze.

Chacun doit également respecter un temps de conduite minimum. Le non respect de ces consignes entraine des pénalités de temps.

Les premiers tours se déroulent sans encombre pour Jean Bernard Bouvet, qui parvient peu à peu à refaire le retard. A l’issue de la première heure, l’équipe est désormais 2^ème au général. La fin du premier relais arrive quelques minutes plus tard. La stratégie a évoluée au cours de cette matinée et c’est finalement, contraire à ce qui avait été initialement prévu, David Hallyday sera deuxième relayeur en lieu et place de Jean Paul Pagny. Changement de pilote, changement de pneus et passage au ravitaillement, et voilà la Belle Rouge qui s’élance sur la piste à une vitesse folle. A la mi-course, VISIOM a repris la tête.

La suite s’avère un peu plus compliquée pour Jean Paul Pagny qui a malheureusement du mal à imposer son rythme. La piste a séché. Une petite incompréhension dans les consignes conduit à un arrêt tardif pour changement de pneus. La Ferrari a alors cumulé du retard et ne parvient pas à remonter sur ses concurrents. Au dernier relais, elle est à plus de deux tours, alors que la VORTEX réalise de son côté une course parfaite. Le dernier relayeur, Jean Bernard Bouvet, pulvérise trois fois de suite le meilleur temps au tour, en 1’38.280. Malheureusement insuffisant pour terminer sur la première marche du podium.

En route pour le podium

C’est finalement la VORTEX 2, du Team VORTEX portant le numéro 20 qui s’impose, à l’issue d’une course rondement menée, devant VISIOM à 38’’945 du leader. La Porsche 922 CUP, du Team SEB LAJOUX RACING portant le numéro 888 vient compléter le podium.

Satisfaction pour toute l’équipe qui a donné son maximum malgré des conditions défavorables en début de journée.

Il faudra attendre l’ultime manche au Castellet en novembre, dont les points comptent double, pour connaître le nom du vainqueur du championnat Ultimate Cup 2024.

Bien que non encore assurée de conserver son titre, mais après avoir engrangé 18 points supplémentaires ce week-end, la Team VISIOM fait toutefois figure de grande favorite pour la victoire finale.

Journaliste : Mélanie Savournin

Photographe : Nathalie Gourmand