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PLAN B & UNE PART MANQUANTE : CRITIQUES

Adèle Exarchopoulos dans un film de science-fiction très attendu et un Romain Duris qui nous emmène au Japon. Le premier est en compétition, le second en avant-première. Point commun : passionnants. Thibaut Demeyer.

PLAN B : UNE FICTION HALETANTE AVEC ADÈLE EXARCHOPOULOS

La réalisatrice Aude Léa Rapin nous emmène dans un futur proche. Dans une France de 2039 où règne le chaos. Où des activistes sont traqués par l’Etat, finissant par disparaître sans laisser de trace. Mais en réalité, ils sont envoyés sur une étrange planète B.

Fan de science-fiction ou de thriller, vous allez vous régaler. La réalisatrice Aude Léa Rapin nous présente une œuvre originale, évitant la surenchère d’effets spéciaux ou de gadgets en tout genre comme c’est souvent le cas dans les films de science-fiction. Rappelons que nous sommes en 2039, une année qui se situe à notre porte. Dès lors, « Planète B », est une mise en garde pour la future génération contre l’évolution technologique et informatique. Aujourd’hui des jouets, demain des armes contre la population, des moyens de surveillance. Une mise en garde contre la dictature qui n’attend qu’un faux pas pour prendre le pouvoir. La réalisatrice de 40 ans fait également, en filigrane, le procès et donc le risque que peut avoir sur cette génération les jeux vidéo, mais aussi les émissions de télé-réalité sans oublier les moyens de communication que nous utilisons actuellement et qui ne cessent de s’améliorer.

(c) Photo d’accroche : Les Films du bal/Wrong men

Photo Romain Duris, Mei Cirne-Masuki 

UNE PART MANQUANTE : UNE HISTOIRE DE PATERNITÉ avec Romain Duris, réalisé par Guillaume Senez.

Six ans après « Nos batailles », Guillaume Senez nous revient avec une nouvelle histoire familiale. Si dans « Nos Batailles » Romain Duris devait affronter le départ mystérieux et inexplicable de sa femme, le laissant seul avec les enfants, dans « Une part manquante », Romain Duris est à la recherche de sa fille enlevée neuf ans plus tôt par sa femme. Particularité, son épouse est japonaise et au Japon, la loi n’est pas la même qu’en France en matière de garde d’enfant. La garde alternée n’existe pas, c’est le/  la première qui prend l’enfant qui en a la garde légitime.

L’histoire de « Une part manquante » se déroule donc entièrement au Japon. Le papa étant taxi, ce qui lui permet de sillonner nuit et jour les rues de Tokyo dans l’espoir de tomber un jour sur sa fille. Parfaitement intégré et maîtrisant la langue tel un vrai autochtone, Romain Duris vit pourtant bien seul dans sa maison, ayant comme seul compagnon un singe. Une référence avec le personnage d’Alain Delon dans « Le Samouraïs » : une maison presque vide et un animal comme seul compagnon de vie. Si dans « Une part manquante », il ne s’y passe pas grand-chose de spectaculaire, Guillaume Senez parvient à nous faire ressentir cette ambiance nippone au même titre qu’un maître japonais de l’envergure d’un Akira Kurosawa ou d’un Takeshi Kitano. L’histoire nous capture et nous bouleverse lorsque nous apprenons comment fonctionne la justice nippone en matière de droit des enfants. L’ambiance de la mise en scène, la qualité d’interprétation d’un Romain Duris parlant japonais, appris en quatre mois sur base phonétique, et les informations fournies au niveau législation au Japon font d’ « Une part manquante » un grand film et un grand moment de cinéma. Tout comme entendre Johnny Hallyday chanter en japonais « Que je t’aime ».

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