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Oct 18, 2024 | 2 la x photographie, 2024, ACTUALITES, Agenda Concerts, France, Grand-Est, Lorraine, Moselle, Nadia HAMAMA, Octobre, Thémes, YUTZ

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Une soirée sous le signe de l’amour et de la musique

Le 1er octobre, l’Amphy à Yutz a vibré au rythme des mélodies de Cali, lors d’un concert intimiste célébrant les 20 ans de son album emblématique « L’Amour Parfait ». Accompagné du talentueux pianiste Augustin Charnet, Cali a offert au public une soirée très spéciale, mêlant émotion, intimité et performances puissantes.

Roberta et Sweetie

Dès les premiers instants il a posé instantanément les bases d’un concert vivant et interactif. En s’immergeant dans la foule, il a lancé la soirée avec sa chanson « Roberta », suivie de « Sweetie » sur laquelle il a attrapé une fan dans le public pour danser avec elle.

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Pendant plus de trois heures, le chanteur s’est révélé non seulement comme un artiste, mais comme un véritable show man, captivant l’audience par sa présence et sa passion. Il ne fait pas qu’interpréter ses chansons il les vit, il les ressent et ça se voit.

Une complicité palpable

La complicité entre Cali et Augustin Charnet a été palpable tout au long du concert. Ensemble, ils ont revisité des titres de l’album «L’Amour Parfait» avec des transitions fluides et des arrangements piano-voix qui ont mis en valeur la profondeur des textes.

Chaque chanson racontait une histoire, et Cali a su partager ces récits avec authenticité. L’atmosphère intime de la salle a permis à chaque spectateur de se sentir proche de l’artiste, créant des moments de communion inoubliable

Hommages et introspection

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Au fil des chansons, Cali a également rendu hommage à des artistes disparus qui ont marqué sa carrière, tels que Brel, Gainsbourg et Johnny Hallyday. Ces hommages, chargés d’émotion, ont ponctué la soirée, faisant écho à ses propres réflexions sur sa vie et sa carrière. Un moment particulièrement touchant a été lorsqu’il a dédié une partie de son concert à son frère présent dans la salle.

Un final en apothéose

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La soirée s’est conclue par trois rappels, un signe indéniable de l’enthousiasme du public. Cali a dédié son dernier titre à la liberté d’expression, mentionnant son ami Francis Lalanne, actuellement au Groenland pour une cause importante. Ce final a marqué le début d’une nouvelle saison musicale, plus douce mais tout aussi dynamique, après une tournée rock intense.

Une soirée riche en émotions

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La set list de la soirée a navigué entre les classiques et les nouveautés, avec des titres comme “Roberta”, “La Fin du Monde”, “Menteur”, et “L’Amour Parfait”. Chacun de ces morceaux a résonné dans le cœur des spectateurs, qui ont chanté en chœur.

Augustin Charnet, un artiste à suivre

Cali a su mettre en lumière le jeune Augustin Charnet, un pianiste au talent prometteur, qu’il a salué tout au long de la soirée. Ensemble, ils ont démontré que la musique, dans sa forme la plus pure, peut transcender les générations et les styles. Ce concert a été une ode à l’amour, à la vie et à la musique. Cali a partagé sa passion pour la vie, son amour pour la musique et son engagement pour les causes qui lui tiennent à cœur.

Nous avons eu la chance d’échanger avec cet artiste peu commun avant son concert …

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Infolux : Comment allez-vous ?

Cali : Très bien…Nous avons bien travaillé cet après-midi, donc ce soir, nous devrions assurer. C’est la première de l’automne, vous savez.

Infolux : D’où vient cette énergie folle que vous avez sur scène ?

Cali : Je m’amuse, tout simplement. Franchement, même quand je suis fatigué, je peux arriver juste dix minutes avant et me dire : « Ouh là là, tu es vieux, tu es fatigué ». Mais une fois sur scène avec mes amis, on s’éclate ! Je me dis que j’ai beaucoup de chance de vivre des moments que d’autres aimeraient vivre. J’ai des amis musiciens qui ne font pas de concerts et qui galèrent. Moi, j’ai plein de concerts, et je compte bien en profiter. L’idée, c’est que si on se trompe, ce n’est pas grave, on s’amuse. Même si là, le spectacle est un peu plus théâtral avec les lumières, parce qu’on célèbre les 20 ans « d’amour parfait », j’aime quand c’est un peu le chaos, en fait. C’est ça, s’amuser.

Infolux : Pour « Amour parfait », il y a beaucoup de duos. Y a-t-il des artistes avec qui vous aimeriez encore collaborer aujourd’hui ?

Cali :

Oui, absolument ! Depuis que je suis sous le nom de Cali, cela fait 20 ans, et j’ai eu la chance de chanter avec des artistes que j’admirais étant jeune, des gens que j’avais en poster dans ma chambre. Comme Patti Smith, les Simple Minds, et mes préférés, les Waterboys.

Ce sont des cadeaux de la vie. J’aurais aimé avoir Jacques Higelin sur cet album, avec qui j’ai aussi chanté, ainsi qu’Alain Bashung, Daniel Darc, Nilda Fernández… Ce sont des gens qui me manquent.

J’ai déjà chanté avec Jane Birkin, mais j’aurais aimé l’inclure sur cet album. Il y a plein d’autres artistes avec qui j’aurais aimé collaborer. J’avais dressé une liste, et pour chaque chanson, je pensais à tel ou tel chanteur. J’aime aussi l’idée des rêves inaccessibles.

Qui peut dire ce qui est accessible ou non ? J’aimerais un jour chanter avec Mick Jagger, Bruce Springsteen, Annie Lennox ou Bono. J’ai travaillé avec lui dans une ONG, mais je n’ai jamais chanté avec lui, donc ce serait génial.

Infolux : Et Francis Cabrel ? Vous l’avez appelé et ça s’est fait ? Comme ça ?

Cali : Oui, on se connaît. J’étais parrain des rencontres d’Astafortt qu’il organise dans son petit village. Il fait venir des auteurs et compositeurs, et l’idée est de créer un spectacle ensemble après une semaine de travail. Une fois, j’ai demandé à Francis de chanter avec nous, et on a interprété sa chanson « Encore et encore » d’une manière très douce. À la fin, il m’a dit qu’il redécouvrait les mots. Alors, je l’ai appelé et lui ai demandé de faire la même chose avec « C’est quand le bonheur ? » Et ça s’est fait comme ça. Pour tous les chanteurs sur cet album, je les ai vraiment appelés, comme si je les invitais à mon anniversaire.

Infolux : Et votre fille a aussi participé ? au violoncelle ?

Cali : Ma fille Coco joue sur cinq titres au violoncelle, et il y a un bonus où elle chante avec moi. Elle n’est pas chanteuse, mais je lui ai dit : « Allez, pour papa », et elle l’a fait.

Infolux : C’est un beau cadeau d’anniversaire !

Cali : Oui, c’était vraiment beau pour moi.

Infolux : Parmi la nouvelle génération, y a-t-il des artistes avec qui vous aimeriez travailler ?

Cali : Je suis admiratif de leur talent. À leur âge, je me disais : « Comment peuvent-ils supporter une telle pression ? » À 20 ans, j’étais un petit jeune dans mon village. Aujourd’hui, tout va très vite. On nous dit qu’Internet va unifier les gens, mais en réalité, on n’a jamais été aussi seuls. Les maisons de disques poussent les jeunes à composer sur ordinateur, sans passer par de vrais enregistrements en studio, ce qui est dommage. J’aime les longs moments de création collective en studio. Je découvre des jeunes comme Augustin Charnet, un pianiste incroyable, multi-instrumentiste, qui a un projet avec une musique au piano sublime. J’ai aussi découvert cet été un jeune Québécois qui s’appelle Lumière, dont j’ai adoré le travail. Il y a aussi un artiste nommé L’Ombre près de Toulouse. Ces jeunes me fascinent vraiment, je suis impressionné par leur créativité.

Infolux : Vous avez par le passé exprimé des idées engagées. Avez-vous un regret concernant votre volonté de vous impliquer en politique ?

Cali :

Je n’ai aucun regret. Je sais que cela a pu détourner certains de mes fans, mais je m’en fiche. C’est dans ma nature, car mon père était engagé, et mon grand-père a même participé aux Brigades internationales. J’ai toujours baigné dans cet univers.

J’en ai parlé de manière peut être maladroite, mais je pense qu’un artiste a le droit d’exprimer ses opinions. Pour moi, ne pas avoir d’opinion, c’est un peu comme être une truite morte.

Je comprends que certains artistes ne veulent pas aborder des sujets controversés, mais personnellement, ma carrière m’importe peu. Pour moi, la notion de carrière, c’est juste un mot qui évoque un bout de marbre au cimetière. Je vis une récréation, et ça devient une belle aventure.

Cependant, je ne me désintéresse pas de la vie citoyenne. Je trouve simplement que la politique actuelle nous déçoit. Les politiciens semblent déconnectés des réalités, et cela peut frustrer les jeunes. Je préfère soutenir des ONG et des associations. Je fais ce que je sais faire de mieux : chanter et utiliser ma voix pour soutenir des causes qui me tiennent à cœur. Cela m’intéresse davantage que la politique actuelle, qui me semble tellement loin des préoccupations des gens.

Infolux : Dernière question plus légère : vous invitez toujours les photographes sur scène à la fin de vos concerts, pourquoi ?

Cali : Normalement, oui, mais là, je ne le ferai pas pour ce spectacle, car je ne veux pas abîmer ce qu’on a préparé. En ce qui concerne les photographes, je trouve ça bizarre de les exclure, surtout aujourd’hui avec les téléphones portables. Pourquoi ne pas laisser les professionnels effectuer leur travail ? C’est un plaisir pour eux de capturer un artiste qui donne tout sur scène.

Journaliste : Nadia HAMAMA

Photographe : 2 La X Photographie

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2 La X Photographie

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