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FESTIVAL DU FILM FRANCOPHONE DE NAMUR

Soirée d’ouverture terminée, le 37è Festival du Film Francophone passe aux choses sérieuses avec la vision de 5 films en une seule journée. Thibaut Demeyer.

Avec 12 films en compétition pour le Bayard d’Or, 10 premières œuvres également en compétition et 8 films en avant-première, le tout en six jours, on peut dire que le Festival du Film Francophone de Namur possède un programme chargé mais aussi des plus intéressants lorsque l’on voit les œuvres sélectionnées. A tout cela, on ajoute les docs belges et la compétition des courts métrages pour être complet.

Louis Garrel et son « L’innocent », présenté en ouverture, a donc déjà passé l’épreuve du feu puisque son film est également repris dans la catégorie compétition. C’est d’ailleurs le seul film en compétition présenté ce jour. Les autres films visionnés hier, à savoir 5, sont issus pour 4 d’entre-deux de la catégorie « Première œuvre » et le dernier est issu de la catégorie  « Pépites » en l’occurrence une avant-première.

Ashkal de Youssef Chebbi

D’entrée de jeux, la barre est haute pour la compétition « Première œuvre » avec « Ashkal » de Youssef Chebbi et son histoire de personnes immolées par le feu sans pour autant en connaître les vraies raisons alors que la police met tout en œuvre pour le découvrir. Ensuite, on nous emmène dans le monde si particulier des drags Queens de Florent Gouëlou qui joue entre la tolérance de nos différences, l’incertitude de nos sentiments et le refoulement de nos attirances sexuelles. On enchaîne avec « Le Marchand de sable » de Steve Achiepo qui pose les bonnes questions sur la situation des migrants africains dans notre société où tout n’est qu’une histoire d’argent. L’œuvre est forte et interpellante sans pour autant apporter un jugement gratuit sur le fonctionnement de la société. Steve Achiepo présente les faits, à nous d’apporter nos conclusions et de faire notre mea culpa. Tout aussi fort est « Petites » de Julie Lerat-Gersant ou l’histoire d’une jeune fille, 16 ans, tombée enceinte malgré elle et qui se retrouve dans un centre pour jeunes mamans qui n’ont pas la maturité nécessaire que pour éduquer leur enfant. Elles sont donc prises en charge par ces éducateurs qui font tout ce qu’ils peuvent pour les sauver de la détresse et notamment affective. Mais rien n’est simple pour personne. Là aussi, l’œuvre amène à la réflexion et parfois aussi à l’incompréhension vis-à-vis des parents dépassés par les évènements et qui parfois, et peut-être inconsciemment, amènent leurs propres enfants à reproduire ce que eux ont fait sur leur enfant.

Trois nuits par semaine de Florent Gouëlou
Le Marchand de sable de Steve Achiepo

Après ses films lourds de réflexion mais tellement pertinents, nous avons eu droit à une bonne comédie canadienne, présentée en avant-première, intitulée « Arlette » et réalisée par Mariloup Wolfe. La politique n’a pas évolué depuis Versailles ! L’Assemblée nationale du Québec vit encore dans une cour d’images, avec ses intrigues, ses complots. Approchée par le Premier ministre pour rajeunir l’image de son gouvernement, Arlette St-Amour, directrice d’un populaire magazine de mode, devient, du jour au lendemain, ministre de la Culture. Arlette réussit par son look et son audace à créer un véritable buzz autour de la Culture. Téméraire, elle n’hésite pas à affronter le plus puissant d’entre tous : le ministre des Finances. Leurs dossiers sont des batailles à livrer, mais leur confrontation est une véritable guerre à finir car, en bout de piste, ce film s’articule autour d’un grand thème : le pouvoir de l’image, thème incarné par deux personnalités opposées, issues de deux générations opposées. Pleine d’humour et criante de vérité, cette comédie dramatique nous entraîne dans les coulisses de l’Assemblée nationale, là où les couteaux entre ministres volent bas, là où le loufoque côtoie le sérieux, où la comédie embrasse le drame. Je suis Arlette! Une comédie des apparences. Un Versailles, made in Québec !

Arlette de Marilou Wolfe

Voilà une comédie originale, hors norme, pétillante et souvent pertinente. « Arlette » est un pur bonheur de 2h00 mené tambour battant par la comédienne Maripier Morin, aussi jolie que talentueuse, n’hésitant pas à mettre au pas les politiciens misogynes par répliques cinglantes comme « la femme c’est plus qu’un quota ! ». C’est tellement vrai !

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