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La pièce « Le Jeu de la Vérité » au théâtre de Sérémange-Erzange

Après 18 ans, « Le jeu de la vérité » avec une nouvelle génération de comédiens

Ce vendredi 10 mars 2023, le théâtre Lucien Houllé de Sérémange-Erzange a proposé une soirée théâtre avec la pièce « Le jeu de la vérité ». Pour ses dix-huit ans, cette pièce culte de Philippe Lellouche s’offre une toute nouvelle distribution. Depuis sa création, la pièce a déjà séduit plus de 400 000 spectateurs, a été traduite en 4 langues, jouée dans 8 pays et a même été adaptée au cinéma en 2014. Actuellement, elle sillonne la France avec une nouvelle génération d’acteurs : Salomé Brécourt, Clément Moreau, Julien Crampon et Sam Lellouche. Cette comédie est toujours aussi imparable et le public répond présent à l’appel en grand nombre.

L’histoire est simple : trois jeunes trentenaires, amis depuis leur seconde au lycée Jeanne d’Arc, se réunissent chaque semaine pour dîner. Sauf qu’un soir, Tom annonce qu’il a retrouvé Margaux. Cette dernière, la bombe du lycée qui les faisait tous fantasmer, doit arriver d’un moment à l’autre. L’entrée surprenante de la jeune fille va venir tout basculer. Pour briser la glace, le groupe d’amis décide de jouer au jeu de la vérité, comme ils le faisaient au temps de leur jeunesse. Révélations, questions indiscrètes et piques acerbes fusent alors. De nombreuses thématiques telles que l’engagement, la vie de couple, l’envie d’avoir un enfant et bien d’autres sont abordées avec beaucoup d’humour. Mais toute vérité est-elle bonne à dire ?

Une distribution réussie pour la pièce

Dès leur arrivée sur scène, on sent rapidement les liens d’amitié qui se sont créés entre les quatre comédiens. Ces derniers apportent un élan de modernité à ce classique du théâtre. Après une entrée musicale, toute la pièce est dynamique et rythmée. Les quatre comédiens s’épanouissent totalement sur scène pour le plus grand plaisir des 300 spectateurs présents dans la salle. Ils sont tous conquis par la pièce.

Comme pour toutes les pièces qui se déroulent dans la salle de Sérémange-Erzange, les comédiens sont rapidement venus à la rencontre du public pour un moment convivial et chaleureux.

Rencontre avec les comédiens

Avant de monter sur les planches, les 4 comédiens ont eu la gentillesse de répondre à nos questions. L’interview a débuté par des questions collectives. 

Dans la pièce, vous jouez un groupe de trentenaires, amis depuis le lycée. Quels liens entretenez-vous hors de la scène ?

On est amis ! On est devenus potes parce que l’on ne se connaissait pas avant. Salomé et Sam se connaissent depuis qu’ils sont tout petits, grâce à leurs parents David Brécourt et Philippe Lellouche qui jouaient la pièce à l’époque. Clément et Julien se connaissaient également, car ils faisaient des voix de doublage ensemble. Ils s’étaient déjà croisés dans les studios. Mais maintenant, nous sommes tous copains !

Quelles similitudes entretenez-vous avec le personnage que vous incarnez dans la pièce ?

  • Julien : Moi, mon personnage a quelques petits problèmes sentimentaux parce que, visiblement, il vit mal la séparation d’avec sa femme.Moi, même si actuellement c’est fini, au début de la pièce, j’en « bavais » bien pour une raison un peu similaire.Je n’ai pas de femme, mais j’avais une nana. C’était marrant, parce que ce que mon personnage disait était donc pour moi facile à dire.
  • Sam : Moi, je dirais le côté de rester gamin, rester à s’amuser et se marrer.Je pourrais aussi dire les femmes : cette envie de vouloir plaire.
  • Salomé : Moi, je dirais le sens de l’amitié. D’être contente de retrouver les copains, d’être bien entourée, faire de bonnes soirées.
  • Clément : Moi, je rejoins Salomé. Ce sont des copains qui font une soirée ! On est donc proche d’eux car on est potes dans la vie. C’est cela qui nous rapproche le plus. Après, dans les traits de caractère des personnages, comme ils sont décrits, on n’a pas forcément de rapport avec la vie qu’ils ont dans le spectacle. C’est nous qui leur avons amené, à ces personnages, notre personnalité à nous. Et c’est cela qui va les rendre proches de nous.

Quel est votre meilleur souvenir lors de la représentation de cette pièce ? 

Mimolette ! C’était un fou-rire avec un spectateur. Sinon, à Pontarlier, une standing-ovation pour la première avec Salomé ; la gamelle de Julien aussi, c’était pas mal ; différents souvenirs de fous-rires…

Dès que Salomé est arrivée, on a commencé à avoir des standing ovations et c’était agréable pour nous aussi !

Puis l’interview s’est poursuivie par quelques questions individuelles.

Salomé Brécourt

Qu’est-ce qui vous a amenée à monter sur les planches d’un théâtre ?

Cela s’est fait un peu par hasard, parce qu’Emma Smet ne pouvait pas faire toute la tournée. Cela a été un peu en one-shot, et cela s’est fait rapidement. J’ai repris le rôle alors que nous n’avions fait que 2 ou 3 répétitions ensemble. Je ne me suis donc pas véritablement projetée à faire du théâtre, mais cela s’est fait naturellement.

Votre père, David Brécourt, a mis en scène cette pièce. Vous a-t-il donné des conseils particuliers pour votre rôle ?

De m’amuser ! Egalement de bien porter la voix. C’est encore le début, donc c’est encore un peu vertigineux, mais je m’amuse.

Sam Lellouche

On a pu vous découvrir à la télévision, notamment dans le téléfilm « Le premier été » ou encore en tant qu’acteur dans le film « Rock’n Roll ». Actuellement, vous jouez sur les planches des théâtres. Préférez-vous jouer devant la caméra ou devant un public ?

Ce sont deux choses totalement différentes. Sur scène, on a le rapport direct avec le public, donc c’est quelque chose de très puissant au niveau de ce que l’on ressent. Au cinéma, il y a une petite satisfaction de jouer devant la caméra et de se voir après à l’écran. Je ne peux pas comparer ces deux choses. Ce sont deux façons totalement différentes d’aborder ce métier. Et les deux sont totalement jouissives !

Vous avez également été derrière la caméra en tant qu’assistant réalisateur. Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?

De connaître un tournage : apprendre les focales pour tourner un plan, la lumière, toute l’organisation des comédiens, des plans de travail. J’ai appris toute l’organisation d’un film, ce qui est très important, je pense.

Vous succédez à votre père, Philippe Lellouche, en incarnant le même rôle que lui du trentenaire célibataire dans la pièce « Le jeu de la vérité ». Vous avez été bercé par cette pièce. Comment faites-vous pour créer votre propre chemin dans ce milieu artistique ?

Il est encore à faire… On fait ce que l’on peut ! Je fais ce que j’ai envie de faire tout en étant un peu dans les pas de mon père, évidemment, puisqu’il a écrit cette pièce. J’essaye de me démarquer un peu et d’avoir ma personnalité, d’avoir ce petit truc qui diffère de ce que l’on peut avoir dans la famille.

Clément Moreau

Le public a pu vous découvrir dans de nombreuses séries télévisées, telles que dans « Foudre » ou dans « La stagiaire ». Quel est votre meilleur souvenir de tournage ?

« Foudre » . C’était en Nouvelle-Calédonie.  C’était sympa de prendre l’avion pour tourner là-bas. Mon agent ne m’avait pas dit : « T’as le rôle », mais  : « Tu pars en Nouvelle-Calédonie ». C’était super de partir pour tourner deux mois !

Sinon, mon meilleur souvenir, c’est le tournage de « Fastlife » de Thomas Ngijol. A la fin du film, on court un 100m. On a couru dans le stade de France pendant le meeting Areva. Donc le stade était quasiment plein. Nous n’avions qu’un seul créneau pour faire la course qui était scénarisée. Thomas devait être un peu devant, je devais le doubler, puis il devait me redoubler à la fin. Il fallait faire cela, mais on ne court pas en 9 secondes comme Usain Bolt ! Cela dure un peu plus longtemps, c’est en 15 secondes. Il faut réussir en une seule prise, à cause des horaires précis. D’avoir un stade plein, de faire un départ où au début il y a le silence, c’est un souvenir de fou qui est dur à oublier ! Mais c’est aussi difficile de s’en souvenir tellement c’est passé vite !

Vous avez également réalisé de nombreux doublages durant votre carrière. Qu’appréciez-vous particulièrement dans cet exercice ?

De passer d’un hérisson bleu dans un dessin animé à un surfeur dans une série, et après un sérial killer dans autre chose ! J’aime faire ce grand écart en permanence. Récemment, j’ai fait un manga. J’apprécie de pouvoir jouer plein de choses différentes, parfois dans la même journée ou la même semaine. C’est génial, ce côté caméléon : de passer de l’un à l’autre. C’est un super exercice, le doublage, et je suis ravi d’en faire.

Avez-vous une préparation particulière pour préparer ces doublages ?

Non, pas vraiment ! (Rires)

Parfois, on arrive et on ne sait même pas quel projet on doit faire. On nous demande si on est disponible tel jour pour un film et quand tu arrives on te dit : « C’est un film qui parle de tel sujet, et tu vas faire cela ! » On t’envoie les boucles. Tu découvres pour la première fois le jour où tu es en plateau. Tu vois une ou deux fois la scène et puis tu la fais. Donc il n’y a pas vraiment de préparation à faire avant.

Julien Crampon

Avec vos nombreux rôles dans des séries françaises populaires telles que « Un si grand soleil » ou « Demain nous appartient », vous êtes devenu un visage familier du petit écran. Quel est votre meilleur souvenir de tournage ?

Mes meilleurs souvenirs, ils ne sont pas sur ces tournages-là ! Sète, c’était sympa, parce que la ville est mignonne. Mais, je me souviens, dans mon tout premier tournage : « La légende des trois clefs », quand j’avais 14 ans, il y a quelque chose qui m’avait beaucoup ému. Nous avions tourné pendant trois mois. Pour un premier tournage, c’était énorme. J’avais peur, parce que tout le monde disait : « A la fin, quand on va se quitter, cela va être hyper émouvant !».

Moi, j’avais l’impression que l’on n’allait jamais tous se séparer. Du coup, j’avais peur de ne pas être ému et de ne pas être hyper attaché aux gens. Quand cela s’est arrêté, j’ai chialé toutes les larmes de mon corps ! C’était vraiment une famille et je m’en suis rendu compte à ce moment-là. C’était hyper chouette, car c’était une première expérience qui fait qu’aujourd’hui, je suis encore là. Je me suis rendu compte aussi que j’avais des émotions.

Vous avez également réalisé beaucoup de doublages. Avez-vous une préparation spécifique ?

Les fois où je suis le meilleur, c’est quand je me suis couché très tard la veille parce que j’ai fait la fête ! Du coup, le lendemain, j’ai tellement peur de faire n’importe quoi, que je suis hyper concentré. Généralement, je suis meilleur. En plus, dans ces moments-là, j’ai moins une voix d’enfant…

Doublure, cinéma, télévision, théâtre : vous performez dans de multiples domaines. Dans lequel vous épanouissez-vous le plus et pourquoi ?

Je rejoins un peu Sam, ce sont des choses assez différentes. Ce que j’aime dans le théâtre, c’est la continuité: on ne s’arrête pas de jouer pendant toute la pièce. Je prends du plaisir à être sur scène. Au cinéma, ce n’est pas tant jouer qui me fait plaisir, mais c’est la fabrication du film et d’une œuvre artistique. Tout le côté artisanal, la fabrication, le côté militaire aussi, où tout le monde a un rôle et où cela s’enchevêtre: c’est ce processus de fabrication du cinéma que j’apprécie. L’œuvre à la fin m’intéresse plus que le fait de jouer dedans. Disons que pour le jeu pur, je préfère le théâtre. Mais j’aime beaucoup les deux. A la télévision et au cinéma, on rencontre des gens, des endroits et chaque fois, on sort de notre quotidien. C’est agréable, cela nous fait voir du pays.

Journaliste : Laura CAVELIUS

Photographie : Stéph’Anie Fotografy

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