Les allures sont des membranes naturelles qui ont des allures d’oiseaux, et qui chaque hiverLes allures sont des membranes naturelles qui ont des allures d’oiseaux, et qui chaque hiverprennent leur envol avec à leur bord le fruit femelle du bouleau.
François Génot s’empare d’ellesdès qu’elles se posent, puis les piège à la volée dans des tableaux en papier cellulose. Leurs ailes arrêtéesdans leur course à la reproduction s’y écrivent alors en familles de petits volatiles végétauxet immobiles. Tout près, sur la blancheur d’une table, l’artiste opère un tri entre les membranes etles graines, organisant par le geste qui les isole leur vol horizontal. Ainsi, il intéresse les visiteurs àune manière plus subtile d’envisager le vivant, et notamment le destin d’oiseaux dont le nombrediminue en proportion inverse du rendement des cultures, jusqu’à la disparition de certaines allures,de certains essors, laissant la toile du ciel à la tristesse de son sort. Car, à la fin, tout n’est-ilpas furtif et insaisissable, à l’image de l’ombre d’un feuillage qui tremble sur la blancheur d’unpapier-miroir ?François Génot est né à Strasbourg, vit et travaille à Diedendorf, dans le Bas-Rhin, enseigne le dessin à l’Ecole Supérieured’Art de Lorraine, à Metz, emprunte sa démarche artistique aux allures du vivant, oscille aujourd’hui entre protocolesplastiques et productions d’atelier.
François Génot, « Les allures » (détail), papier artisanal de lin-coton-chanvre et membranes du fruit femelle du bouleau.Production CIAP Ile de Vassivière © photo: Rafael Trapet
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