La République de Bouillon, en province de Luxembourg, fut un état éphémère dont peu de gens connaissent l’histoire.
Cette entité politique s’articula essentiellement autour du territoire de l’ancien duché de Bouillon, autour de la ville du même nom, dans les anciens Pays-Bas autrichiens, dans ce qui deviendra la province de Luxembourg actuelle.




Après le début de la Révolution française, en 1789, Godefroy III, duc de Bouillon, que les idéaux de démocratie et de droits de l’Homme fascinent, commence à réformer son duché par plusieurs nouvelles lois en 1790.
En mars 1792, il transforme son état féodal en une monarchie constitutionnelle, ce qui en fait une épine de 230 km2 dans les pieds de l’empire autrichien sur ce territoire.

Malgré cela, les révolutionnaires français de Sedan s’emparent du territoire en novembre 1792, afin d’y apporter, euuuuuhhh, on ne sait pas trop quoi puisque les réformes politiques étaient en marche.
C’était donc purement par intérêt géopolitique que la place fut occupée par une armée française sous les ordres du Général Théodore Melchior Marchant.

Contrairement à ce que son prénom pourrait laisser penser, celui-ci n’apporta pas la prospérité aux Bouillonnais, bien au contraire : les réquisitions de nourriture, grain, fourrage, chevaux, vaches, argent et c… écrasèrent la population locale.
On pourrait même croire que nos ministres actuels sont ses descendants, d’ailleurs.

Jacques-Léopold de La Tour d’Auvergne succède à son père en décembre 1792, mais il ne vit pas dans son duché de Bouillon, puisqu’on profite bien mieux des avantages de la vie française à la cour du Roi quand on est noble, lorsqu’on vit en France
Il fut arrêté sous la Terreur, en 1794, et ne profitera pas beaucoup de son duché : comme son père, et d’autres politiques actuels, il était citoyen français, et monarque d’un autre état souverain.

Comme le duc en titre était à l’étranger, et emprisonné, les autorités locales de Bouillon, dans un soucis de liberté, de fraternité et d’égalité, peut-être légèrement teinté de l’envie d’être califes à la place du calife et de se faire un maximum de profits en s’emparant du pouvoir, déclarèrent sa déchéance en avril 1794.
La République bouillonnaise fut donc proclamée par l’Assemblée extraordinaire des représentants du peuple bouillonnais le 24 avril 1794.
L’Armée des Ardennes française avait établi plusieurs campements autour de la ville, protégés par des redoutes, dont les soldats venaient chaque jour de Sedan, à pied, pour garder le territoire sous leur emprise, et l’intégrer dans la grande famille des territoires nouvellement “libérés” par la Révolution.



Les troupes autrichiennes qui assuraient la défense des Pays-Bas autrichiens étaient commandées par le Général belge Johan Beaulieu.
La présence de ces pilleurs coupeurs de têtes sur les terres de son souverain, et qui imposaient leur loi à ses concitoyens, ne plaisait pas beaucoup au Général Beaulieu, qui décida donc de s’en débarrasser.



Les Bouillonnais ont au moins essayé d’instaurer une démocratie afin d’améliorer leurs conditions de vie, eux.
Entre-temps, le souverain d’un autre état a laissé un extrémiste séparatiste accéder à la plus haute fonction ministérielle de son royaume et le laisse gruger sa population en toute impunité.
Il est vrai que l’inutile garde sa dotation royale, il ne risque donc pas de demander à taxer les plus grandes richesses auxquelles il appartient, ni de ses petits copains nobles et riches, ni de demander à ses copains les ministres de diminuer leurs salaires pour payer les dettes de ses ministres précédents.
Personne ne s’inquiète de chercher les 66 milliards précédemment perdus, tout le monde a reçu ses 500.000 euros de prime de départ et sa pension ministérielle à vie, tandis que les nouveaux choisis prennent déjà 6 millions pour s’acheter un nouveau parc automobile.

Tandis que nous perdons nos pensions, nos allocations, notre argent dans des taxes et des gouvernements de plus en plus élevés, et que les Français s’étaient faits expulser de Bouillon par les Autrichiens du Général Beaulieu, le frère du dernier duc décida tout seul de se faire appeler Duc de Bouillon.

Ayant nettoyé la place des Révolutionnaires en mai 1794, le Général Beaulieu ira combattre pour défendre le nord des Pays-Bas autrichiens, mais le duché de Bouillon sera définitivement annexé par les Français en 1795, au sein des départements des Forêts des Ardennes et de l’Ourthe.
Les Représentants du peuple de la République bouillonnaise protestèrent énergiquement contre cette annexion mais, comme lundi dernier lorsque le peuple alla manifester son mécontentement des décisions ministérielles, tout le monde politique s’en fichait et les soudards bleus étaient là pour imposer la loi du plus fort.


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