Olivier Balbeur, originaire d’Arlon, est un finisher du Swissman 2023, un triathlon sans assistance qui s’est déroulé en Suisse, il y a quelques jours.
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La neuvième édition du SWISSMAN Xtreme Triathlon s’est déroulée dans des conditions difficiles, malgré un grand ciel bleu. 230 athlètes de 44 nations ont pris le départ depuis les palmiers d’Ascona jusqu’aux glaces éternelles. Seuls 159 athlètes ont franchi la ligne d’arrivée à la Kleine Scheidegg, dont l´arlonais Olivier Balbeur.
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Une fois de plus, cela s’est confirmé, aucun SWISSMAN ne ressemble à un autre. Cette année : vagues, vent et chaleur ont accompagné les athlètes toute la journée rendant l´épreuve encore plus éprouvante.
« LE SWISSMAN MET VRAIMENT LE CORPS ET L´ESPRIT EN CONFRONTATION. LE MENTAL EST LA RECETTE CLE D´UNE TELLE EPREUVE »
Le départ a été donné à 5 heures du matin sur l’île de Brissago, dans le lac Majeur. Sous un ciel dégagé, les 230 athlètes s’élancent sur les 3,8 km de natation qui les séparent d’Ascona. Mais le ciel clair était trompeur. Les vagues et le vent ont mis les athlètes à rude épreuve. Les réactions à la sortie du Bagno Pubblico d’Ascona l’ont confirmé : peu de gens s’attendaient à un départ aussi exigeant.
« D´habitude, je boucle cette épreuve natation en 1h. Rapidement je me suis retrouvé seul et j’ai trouvé la nage particulièrement lente à cause des vagues et du courant. Je pensais être dans les derniers. Au final, je termine cette épreuve en 1h15 et dans le top 10/12… voilà qui confirme que la journée sera extrême… »
A partir de là, le parcours cycliste a couvert 180 km en passant par les cols alpins du Gothard, de la Furka et du Grimsel. Le fort vent de face est resté un compagnon constant sur le parcours cycliste.
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LE SWISSMAN TRIATHLON EST UNE COURSE SANS ASSISTANCE OFFICIELLE, CE QUI SIGNIFIE QUE LES ATHLETES DOIVENT COMPTER SUR LEURS PROPRES RESSOURCES TOUT AU LONG DU PARCOURS
Durant toute la course, les athlètes sont responsables du transport de leur équipement, de leur alimentation et de leur hydratation, et ils peuvent recevoir le soutien de leurs amis ou de leur famille à des points désignés le long du parcours. Pour Olivier, Julie son épouse a assuré ce rôle.
« Un rôle qui paraît simple au premier abord. J’ai très vite senti que mon assistance allait être décisive sur la progression d’Olivier. Cette journée a commencé à 2h30 du matin. Je suis d’abord impressionnée par la sortie rapide d’Olivier en natation. L’aventure « vélo » pouvait commencer. J’avais en ma possession un roadbook avec les différents points de rendez-vous afin de lui fournir le nécessaire en nourriture et boissons. J’ai tenté d’être présente au maximum mais, sans gps ni connexion internet, les choses étaient parfois compliquées. J’ai d’ailleurs raté la transition vélo/course à pied en faisant perdre 40 minutes à Olivier. Je m’en veux encore aujourd’hui. La journée se poursuit avec le marathon sous un soleil écrasant et la fatigue commence à être visible sur le visage de mon mari. Mélange d’inquiétude, de stress, d’adrénaline mais je ne l’ai jamais senti prêt à abandonner. Je l’attendais afin de commencer l’ascension finale qui pouvait enfin clôturer cet exploit. C’est aussi la particularité de cette course, les 8 derniers km (1200 D+) doivent être réalisés à deux. Je voyais de nombreux abandons et me questionnais sur cette dernière étape à franchir. Pas déçue de ces paysages magnifiques qui nous font presque oublier la difficulté de cette ascension. Je surveille, du coin de l’œil, le comportement d’Olivier, qui tient le coup. On franchit cette ligne d’arrivée avec beaucoup d’émotions. » – Julie
« En début de journée, Sampo, le responsable de l´épreuve, m´avait glissé que le vent serait assez fort et de face – je confirme. Je savais aussi que la partie vélo allait se composer en deux phases : longue approche du premier col et enchainement de 3 cols majeurs culminant au-delà des 2.100 m.
Pour la première partie, la gestion de course était de rigueur. Le vent était bien présent et mettait déjà le moral à l´épreuve. Grâce au support de ma femme, je pouvais trouver une alimentation juste pour la gestion de course. La croiser à plusieurs endroits clés était aussi un excellent booster pour le moral ».
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Très tôt, la chaleur est venue se joindre au vent rendant la partie cycliste encore plus dure et augurait une seconde partie de parcours pas piquée des vers…
« Arrivé à Airolo, le plat de résistance allait nous être servi en 3 services – de quoi déguster »
- Acte 1 – La Gothard Pass (2107m) ; avec une ascension via la Tremola – un secteur pavé de 6km avec 24 virages mythiques ;
- Acte 2 – Le col de la Furka (2429m) avec ses routes étroites et sa vue sur le glacier du Rhône ;
- Acte 3 – Le col du Grimsel (2164m) et son décor naturel aride et sauvage.
« Sur ce triptyque alpin, j´ai assez bien géré l´effort. Entre les cols, nous n´avions quasi pas de répit. Nous profitions avec mon épouse pour se retrouver à des endroits stratégiques pour le changement d´habits et l´alimentation. Tout cela était préparé avant la course. Arrivé au sommet du Grimsel, je savais que nous allions terminer cette journée. Je termine le vélo en 35-40eme position, ce qui est très correct pour moi ».
Après une longue, mais pas pour autant reposante, descente du Grimsel, les athlètes filent en direction de Brienz où ils vont pouvoir entamer leur transition vélo-course à pied.
DEVIATION, BOUCHONS… 40 MINUTES DE BRONZETTE…
« Je suis arrivé un peu avant 15h à la zone de transition. Vu le trafic annoncé sur la route, Julie a reçu un SMS de l´organisation l´invitant à prendre une route alternative. Au final, je suis arrivé 40 minutes avant elle et ai dû attendre avant de repartir. Grave ? Non, pas du tout ! L´esprit de l´épreuve est autre qu´une course pour un classement ou une médaille. Nous faisons le Swissman pour son mythe, sa beauté et son challenge ».
Sous un soleil de plomb, les athlètes entament le marathon qui les mènera en direction du sommet de Kleine Scheidegg entre la Jungfrau, l’Eiger et le Mönch, trois sommets emblématiques des Alpes bernoises.
« Encore ici, la gestion de course et surtout le moral sont de bons alliés. Je cours avec un petit groupe d´athlètes ; nous papotons et devenons amis – c´est cela aussi l´esprit du Swissman ».
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8KM ET 1200M DE DENIVELE POSITIF !
La dernière particularité du Swissman est son final. Après être arrivés à Grindelwald au bout de 34km et après un check-up médical et matériel, les athlètes, accompagnés de leur supporter, entament une dernière ascension (monstrueuse) en direction de la ligne d´arrivée. Sur 9km ; ils doivent avaler 1200m de dénivelé !
« Vers 20h je suis arrivé au check-point de Grindelwald. Là, mon épouse avait déjà tout géré pour nous permettre le début de la dernière ligne droite. Cette montée vers Kleine Scheidegg est tout simplement … longue, pentue, très pentue ! Mais elle offre aussi un paysage magique et un moment de partage unique. Quel bonheur de partager cela avec ma femme »
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17H ET DES RAWETTES PLUS TARD… L´ARLONAIS OLIVIER BALBEUR ET SON EPOUSE SONT FINISHERS DU SWISSMAN XTREME TRIATHLON 2023
100% de réussite pour Olivier qui boucle son 3eme Swissman en autant de participation… dont la dernière il y a 8 ans…
ET 2024 ?
« J´ai vraiment pris beaucoup de plaisirs pendant l´épreuve. J´ai pu compter sur l´assistance précise et importante de ma femme. Nous avons partagé une journée riche en émotion. Je lui dois beaucoup, tout aussi bien pour le jour de la course que pour son soutien durant toute la préparation en amont. Je crois que le virus du triathlon Xtreme l´a piqué… et dans notre tête nous avons déjà une petite idée pour un autre défi de ce genre en Juin 2024… mais avant, pour moi, cela sera le SwimRun Ottilö de Cannes en octobre et sa manche du championnat du monde… »
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