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FESTIVAL DU FILM EUROPEEN DE VIRTON

Nov 8, 2021 | Cinema, Cinémas, Festival, festival cinema, Festivals Reportage, REPORTAGES, Virton | 0 commentaires

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Rencontre avec Jo Deseure pour « Une vie démente »

Thibaut et Brigitte DEMEYER

Jo Deseure : « Je suis une sale gosse »

Ce dimanche, c’était la traditionnelle journée du cinéma belge au Festival du Film européen de Virton. A l’affiche, il y avait « Un monde » de Laura Wandel précédé du court métrage de Xavier Diskeuve « Tonton Maurice »; « Les intranquilles » de Joachim Lafosse ainsi que « Une vie démente » d’Ann Sirot et Raphaël Balboni avec Jo Deseure, présente à Virton. Thibaut Demeyer.

Copyright Thibaut Demeyer

Plus connue dans le monde du théâtre que dans celui du cinéma, Jo Deseure s’est quand même fait remarquer dans « Sœur Sourire » de Stijn Coninx où elle joue la maman de Cécile de France « je devais lui donner une claque, la pauvre, mais elle ne m’en a jamais voulu. Elle doit-être maso » lance Jo Deseure dans un éclat de rire.

Dans « Une Vie démente », elle joue le rôle de Suzanne, une mère de famille atteinte de démence sémantique et qui, inconsciemment, donne du fil à retordre à son fils et sa belle-fille : « J’ai aimé faire ce rôle parce que je suis une sale gosse qui n’aime pas être emprisonnée par les choses. Et cette femme, elle vit une grande liberté » nous confie l’actrice qui est sortie de l’INSAS en 1984.

Si ce film, qui demande une qualité d’interprétation d’exception, ne laissera pas nécessairement de trace psychologique à Jo Deseure, qui semble être plutôt être quelqu’un d’optimiste, ne craignant pas des rôles difficiles, c’est parce Jo Deseure a vu cette aventure comme « un film d’action, ils me donnaient une scène et je l’exécutais. Je n’avais pas à me torturer parce qu’il y a des choses plus difficiles, comme les tortures psychologiques. Passer du rire aux larmes, c’est de la haute voltige pour les comédiens. Certains s’en sortent très bien mais moi je ne sais pas si c’est le cas. En revanche, ce qui était difficile, c’est qu’il fallait toujours être prêt car on improvisait beaucoup. Cela dit, j’ai mis deux ans pour que la joie de cela me quitte petit à petit. Et pendant deux ans, j’étais parcourue par cette énergie positive et joyeuse, comme l’enfant qui joue et qui a une curiosité sur tout » avoue celle qui n’a pas de véritable plan de carrière « Dans le métier je me suis toujours laissé faire, je n’ai pas d’objectifs précis, je me laisse aller au désir des gens. Au cinéma, j’ai l’âge que j’ai, on a toujours besoin d’une grand-mère au cinéma. »

Copyright Thibaut Demeyer

Gentille, charmante, disponible mais tout cela n’empêche pas Jo Deseure de garder les pieds sur terre surtout lorsqu’il s’agit de défendre la cause féminine « Il faut continuer à insister pour que les femmes aient les mêmes droits que les hommes à tous niveaux et que les femmes soient respectées » insiste-t-elle avant d’ajouter « Je comprends les femmes qui font appel à la chirurgie esthétique. On est tellement formatée que lorsque j’ai vu mes premières rides, je n’y croyais pas, je ne trouvais pas cela très joli. Je me disais qu’une femme avec un visage lisse, c’est quand même mieux. Dans ma vie de tous les jours, ce n’est pas un problème mais au cinéma c’est terrible. Pour ne pas quitter trop vite certains rôles et ne pas se retrouver trop vite dans des rôles de « vieilles femmes », je comprends ce combat et ce recours à la chirurgie esthétique. »

Le passage de Jo Deseure restera sans aucun doute dans la mémoire des festivaliers, elle qui a fait rire toute la salle du Patria de Virton avec ses commentaires mais aussi à travers le film que d’aucuns se souviendront comme étant un grand moment de cette édition 2021.

Copyright photos galerie : Brigitte Demeyer-Lepage

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