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Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge
Art – Nature – Patrimoine

1 LE CENTRE D’ART CONTEMPORAIN DU LUXEMBOURG BELGE

Historique

Créé en 1984, le Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge (CACLB) voit le jour dans le cadre d’une politique de décentralisation suscitée par le Ministère de la Communauté française de Belgique. Il conserve un statut « nomade » jusqu’en 1994, année qui marque son ancrage sur le site de la Grange du Faing à Jamoigne. Depuis 2007, il est implanté sur le site de Montauban- Buzenol où il propose la création d’oeuvres monumentales et environnementales temporaires dans un périmètre consacré à la fois à l’archéologie, au patrimoine et à la nature.

 

Missions
Dès sa création, le CACLB s’est donné pour objectif la diffusion et l’intégration des arts plastiques contemporains en milieu rural. Outre son travail d’intégration sur le site de Montauban, il participe à la vie culturelle de l’ensemble de la province du Luxembourg par des collaborations et une implication dans diverses initiatives. Il développe également plusieurs activités pédagogiques permettant notamment à des enfants d’entrer en contact avec l’art contemporain.

2. LE SITE DE MONTAUBAN-BUZENOL

Patrimoine
Montauban, écrin verdoyant au coeur de la forêt gaumaise, où se sont rencontrées, à travers les époques, tant de formes de l’activité humaine : archéologie, industrie du fer, architecture moderne, légendes, art contemporain. Autant de regards variés mettant à profit le cadre naturel de pierre, de bois, d’eau et de feu.

Le site de Montauban présente deux parties distinctes.
Dans les fonds de vallée, sillonnés de cours d’eaux, se succédèrent du XVe au XIXe siècles des forges, des fourneaux, des halles, une maison de maître. Sur le haut promontoire, un refuge fut occupé dès l’époque celtique et durant le haut Moyen-âge, suivant la typologie de l’«éperon barré». Levées de terre, fossés, murs de barrage, donjon sont encore bien visibles. S’offrant au promeneur, ils rappellent la légende des Quatre Fils Aymon. C’est Montauban qui livra, lors de fouilles en 1958, d’importants bas-reliefs d’époque gallo-romaine, provenant de monuments funéraires romains démantelés pour servir à la fortification du site. Parmi ces blocs figure la très célèbre « Moissonneuse des Trévires ». Pour les abriter, le Musée gaumais fit construire le non moins célèbre musée lapidaire, serti dans le sol par l’architecte Constantin Brodzki. Le site est jalonné de roches et de sources, cernant le donjon médiéval, supports de l’imaginaire féerique qui a attaché à Montauban des épisodes chevaleresques de la légende des Quatre Fils Aymon, victimes de Charlemagne.

Plus de renseignements sur le patrimoine de Montauban dans Chronique des Musées gaumais, 219 – 62, 2009

Vues du site de Montauban-Buzenol: bureau des forges (site bas), musée lapidaire, site archéologique (site haut)

 

Nature
Le site naturel de Montauban-Buzenol est composé d’une faune et une flore exceptionnelles et sauvages. Vous pourrez complétez votre visite par une balade sur les sites haut et bas en empruntant les chemins de randonnée et découvrirez les particularités de ce site qui associe art contemporain, histoire et nature.

« Quatre saisons pour cinq sens.
Faune et flore se découvrent à petits pas
Fascinent ceux qui regardent, écoutent, touchent, goutent et sentent
Palette aux couleurs infinies
Teintes pastelles aux lavis de rouille
Camaïeux irisés sur l’aile d’un papillon
Reflets d’ardoise sur des plumes, vert tendre printanier
Bleu métallique du martin pêcheur
Bruissements d’insectes et clapotis d’eau
La saveur des fraises sucrées et de la framboise
Tiédeur de la pierre
Se piquer aux chardons, caresser la fougère
Se perdre quelques instants dans les joncs
Et s’assoir enfin sur le mur de la digue. Voilà Montauban. »

Bruno Tillière

Situation
Un centre d’art contemporain au coeur de la Grande Région Actif depuis plus de trente ans dans le Luxembourg belge, le CACLB s’est établi aux confins des communes d’Etalle et de Virton, sur le site de Montauban-Buzenol, en 2007. À la croisée des chemins transfrontaliers de trois pays – la France, le Grand-Duché de Luxembourg et la Belgique – Montauban présente une situation privilégiée au coeur de la Grande Région (moins de 50 km de Luxembourg et 90 km de Metz). Cette proximité géographique avec d’importantes institutions comme le MUDAM, le Casino Luxembourg, le Centre Pompidou-Metz, l’Orangerie de Bastogne ou le CEC « La S Grand Atelier » de Vielsalm permet aux visiteurs de se plonger dans l’art contemporain dans des espaces particuliers aussi riches en termes de nature, de patrimoine, de modernité ou d’initiatives culturelles.

La nouvelle infrastructure originale en containers sur le site de Montauban-Buzenol constitue en outre un atout considérable pour inscrire la province du Luxembourg dans le développement artistique et architectural de la Grande Région.

 

3. LES ESPACES D’EXPOSTITIONS
Le site de Montauban compte plusieurs espaces permettant la présentation des expositions du CACLB.

Espaces intérieurs
L’Espace René Greisch (site bas)
Inaugurée en 2014, l’infrastructure du CACLB a été conçue par le Bureau d’Architecture Greisch (BAG) et le Bureau Greisch (BEG). Constituée de quatre containers maritimes agencés sous la forme du signe mathématique « + », elle compte trois niveaux d’exposition reliés par un escalier extérieur en colimaçon et s’élève dans le sous-bois face aux halles à charbon.

Le bureau des forges (site bas)
Le bâtiment réhabilité pour accueillir des expositions sur deux niveaux porte le millésime de 1839 et l’inscription « bureau ». C’est l’un des seuls vestiges intacts témoignant de la présence d’un important complexe industriel sur le site. Il avait, à cette époque, une fonction administrative. L’étage mansardé arbore une magnifique charpente en bois.

Le musée lapidaire (site haut)
Conçu en 1960 par Constantin Brodzki pour le compte des Musées Gaumais, il est occasionnellement investi par le CACLB pour y présenter des expositions. Référence en matière de modernisme et d’architecture muséologique, il présente une dizaine de blocs de pierre sculptés en bas ou haut relief provenant de sépultures gallo-romaines réutilisés pour l’édification de remparts et retrouvés sur le site de Montauban.

Espaces extérieurs
Chaque année, le CACLB poursuit son exploration du site de Montauban et envisage des interventions sur plusieurs espaces extérieurs : les ruines gallo-romaines et la terrasse du musée lapidaire, l’esplanade boisée, les ruines des halles à charbon ou encore l’étang dont la surface a été exploitée dès 2011.

 

Vue du site de Montauban-Buzenol: halles à charbon, bureau des forges, étang (site bas)

 

4. L’ESPACE RENE GREISCH: une infrastructure-sculpture

Durant l’été 2014, la nouvelle infrastructure composée de l’agencement ingénieux de quatre containers d’une longueur de 12 mètres chacun a intégré l’océan de verdure du site de Montauban- Buzenol. Dénommé «Espace René Greisch» en hommage au fondateur* du Bureau d’Etudes Greisch né dans le Luxembourg belge (Stockem), l’objectif de ce fier vaisseau de métal est double : servir de lieu d’expositions et accueillir les visiteurs du site. Cette construction audacieuse et inédite en douce terre de Gaume, entend aussi, bien sûr, donner un souffle nouveau à ce site exceptionnel qui, depuis 2007, sert avec humilité, exigence et respect l’art contemporain, ses créations insolites et ses questionnements signifiants. C’est donc un nouveau pas dans l’intégration du CACLB dans la dynamique créatrice de la province du Luxembourg, partie de la Grande Région, si proche du Centre Pompidou de Metz et du MUDAM de Luxembourg.

Ces quatre nouveaux containers maritimes innovent cependant par leur permanence, par leur agencement particulier en croix rappelant celles de Kazimir Malevitch – ou en signe mathématique « + », c’est selon le point de vue – ainsi que par leur accord sensible et sensé avec les qualités naturelles, historiques et archéologiques du lieu. Pour réaliser cette structure qui nécessitait la conjugaison parfaite d’aspects techniques et artistiques, le CACLB a fait appel au Bureau d’Etudes Greisch (BEG) et au Bureau d’Architecture Greisch (BAG), tous deux établis à Liège et qui ne manquent ni de références prestigieuses, ni de réalisations d’envergure : on citera notamment le viaduc de Millau, le pont du Pays de Liège, le pont-canal du Sart pour l’un, le terminal passagers de l’aérogare de Liège-Bierset pour l’autre. Ils ont travaillé sur ce projet à titre gracieux. La prouesse technique a consisté à faire tenir à l’aide de haubans, comme en suspension, deux de ces containers – d’un poids de 3,8 tonnes chacun – en appui de part et d’autre du container central placé sur une base de béton enfouie dans le sol.

De cette façon, les pesants blocs de métal s’allègent : par le miracle de la manipulation humaine de la matière, ils semblent prendre leur équilibre dans l’air. Le quatrième container, doté d’une surface d’exposition de 30 m2 est, lui, posé au sommet, façonnant une structure d’une hauteur de 7,5 mètres. Il résulte de cette prouesse technique qu’un espace vide occupe le centre de la construction en croix : ainsi, joint aux deux containers transversaux, le coeur de la construction offre aux artistes un espace d’exposition original de 90 m2. Cette géométrie singulière crée également deux aires couvertes en dessous des deux containers latéraux. Enfin, un escalier en colimaçon extérieur relie l’ensemble et permet d’accéder aux surfaces d’exposition. Par de larges baies vitrées, la lumière traverse toute la structure, s’épanche dans les espaces et éclaire les oeuvres exposées. Une vue inédite plonge sur les ruines de la forge où, durant trois siècles, le fer fut battu et ouvragé. Les containers inscrivent leurs lignes pures et verticales dans l’alignement et les ramifications des arbres qui les dissimulent et les dévoilent en même temps : l’écrin de la nature est un écran sylvestre. L’industriel se fond dans le naturel, le présent se rafraîchit la mémoire dans le passé – le son ancien du fer se réverbère dans le métal des containers, dont le rouge rutilant s’accorde au vert des frondaisons : une harmonie manifeste et paisible se dégage entre l’art, la technique et la nature.

* Diplômé ingénieur en construction civile en 1951 et ingénieur architecte en 1955 par l’Université de Liège, c’est en 1959 que René Greisch, âgé de 30 ans, crée son bureau d’ingénieur-conseil. Il acquerra sa notoriété notamment dans la construction d’imposants ouvrages d’art offrant un impact visuel très fort au paysage.

Expositions, installations et événements sur le site de Montauban: Aurélie Slonina (2012), Bob Verschueren (2009), Isabelle Copet (2013), Barbara Massart & Nicolas Clément (2015), Mélanie Lecointe (2014), Sylviane Dufour (2009), Wëll (2015), Bertrand Flachot (2011), Anne-Marie Klenes & Lukas Kramer(2014)

 

Informations pratiques :

Contact

Bureau du CACLB (courrier) :
Rue des Ecoles, 82a
B-6740 ETALLE
+32 (0)63 22 99 85
[email protected]
www.caclb.be
Accès au site de Montauban-Buzenol :
Rue de Montauban – 6743 Buzenol
E411, sortie 29 Etalle ou N4, N83 et N87
Coordonnées gps :
Long. 5° 35’ 27’’ E – Lat. 49° 37’ 54’’ N

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Mots clés :

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