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INTERVIEW > LES 10 COMMANDEMENTS > BENJAMIN BOCCONI > MOÏSE

Interview de Benjamain Bocconi qui incarne Moïse dans le spectacle Les 10 Commandements

Benjamin Bocconi, qui incarne le rôle iconique de Moïse dans le spectacle « Les 10 commandements – L’envie d’aimer », a répondu à nos questions avant de monter sur la scène du Galaxie d’Amnéville. Avec beaucoup de joie et de fierté de reprendre le rôle après Daniel Lévi, Benjamin Bocconi a mis ses projets personnels entre parenthèses pour s’impliquer totalement dans ce personnage biblique majeur.

Benjamin Bocconi est revenu sur sa participation à la tournée, son parcours et ses projets musicaux.

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Comment vivez-vous le retour sur scène de « Les 10 commandements – L’envie d’aimer » après tant d’années ?

Pour moi, ce n’est pas un retour, c’est une première fois ! La première version était il y a 25 ans. Avec ce retour, c’est merveilleux, tout ce qui est en train de se passer. C’est magnifique, ce que l’on vit. Il y a un an tout pile, on chantait à la Scène Musicale, où Pascal Obispo nous présentait au public pour la première fois. Il présentait le casting.

Justement, comment se passe la collaboration avec Pascal Obispo ?

Cela se passe très bien : il prend soin de nous. Il est attentif à tout ce que l’on fait. Il est très perfectionniste aussi et il veille au grain. Ce sont ses chansons et ses mélodies. C’est important pour lui que l’on soit fidèle à la première version, mais que l’on ait aussi nos personnalités. Il est très inquiet pour nous afin que tout se passe bien, donc c’est plutôt bon signe.

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Quelles sont les principales différences entre ce que vous nous proposez actuellement et la première version de la comédie musicale ?

Les principales différences sont la mise en scène, les trois nouvelles chansons inédites, dont « Croire », que Moïse chante à la fin du premier acte. Les techniques audiovisuelles qui sont utilisées sont aussi modernes et récentes. La 3D est impressionnante. On a gardé le fond avec l’histoire, car on ne peut pas la changer, ainsi que les chansons, qui ont rendu ce spectacle culte, et on l’a modernisé avec de nouveaux chanteurs et danseurs. Cela en fait une belle recette qui connaît un véritable succès.

Pouvez-vous nous présenter votre rôle de Moïse et comment vous vous-êtes préparé pour l’incarner ?

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J’ai beaucoup travaillé avec le metteur en scène Giuliano Peparini sur l’histoire biblique. Nous avons abordé aussi l’histoire de Moïse de façon philosophique, religieuse et historique. Nous avons travaillé sur mon personnage et nous l’avons adapté à ma personnalité.

Vous reprenez ce rôle derrière Daniel Levi. Cela vous a-t-il mis une pression supplémentaire ?

Oui, forcément. C’est un vrai challenge. Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Quand on m’a appelé pour le casting et qu’on m’a dit « On veut t’auditionner pour le rôle de Moïse », au départ, cela m’a fait tellement peur que j’ai dit non. Déjà, cela voulait dire mettre de côté beaucoup de choses, car quand on fait ce genre de spectacle, on ne peut pas faire d’autres projets à côté. Je n’avais pas seulement des projets, mais moi, j’ai créé des choses, dont une école. Il fallait donc tout arrêter pour faire ce spectacle. De plus, la charge du rôle était conséquente. J’ai donc réfléchi 24 heures, puis j’ai rappelé le casteur. Finalement, je lui ai dit que j’allais passer le casting, car je pense que Moïse, Les 10 commandements et « L’envie d’aimer » c’est plutôt pour moi.

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Vous ne regrettez pas votre choix ?

Je ne regrette pas ! Après, c’est vrai que c’était un vrai challenge de passer après Daniel. Il a tellement incarné ce rôle à la perfection que passer derrière lui, c’est compliqué. Mais, on a beaucoup travaillé avec la production, avec le metteur en scène, avec Pascal, pour que vraiment je crée, moi, ma propre histoire et mon propre Moïse. Ils ont été très attentifs face à cela. Ils ont pris soin de moi et m’ont protégé et ils l’ont bien fait, puisqu’avant tout, c’est un hommage que l’on fait sur scène à Daniel. Et on continue de faire vivre ce qu’il a créé. En tout cas, j’essaye, tout en créant mon propre Moïse, de garder ce qu’il a fait.

Comment le public a accueilli cette nouvelle version ?

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Jusqu’ici, pas trop mal ! Cela se passe bien et je pense qu’il y a quand même une certaine appréhension du public avant de venir voir le spectacle. Quand on a tellement aimé la première version d’il y a 25 ans, on a peur d’être déçu. Il y a beaucoup de nostalgie, mais le public redécouvre l’histoire et les chansons différemment. Et ils ne sont pas déçus parce qu’on le fait bien grâce à Giuliano Peparini et grâce à tous les gens qui ont travaillé autour de ce spectacle avec beaucoup de bienveillance et beaucoup de talent. Pour l’instant, on est donc bien accueilli.

Quels sont les moments les plus marquants que vous avez vécus depuis le début de la tournée ?

C’est toute la création, selon moi, qui a été la plus riche. C’est passé tellement vite, mais c’était vraiment génial, toute cette phase de création à Rome. Giuliano Peparini a ses studios et habite là-bas. Nous sommes tous partis pendant un peu plus d’un mois créer le spectacle à Rome, puis découvrir plein de choses et travailler sur l’acting. Le travail des personnages, je ne l’avais jamais fait de cette façon-là : un travail d’acteur, travailler les chansons et la mise en scène. Découvrir les décors, les tableaux : tout s’est créé petit à petit sous nos yeux. Vraiment, pour moi, c’était le plus beau souvenir.

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Pouvez-vous nous présenter votre parcours artistique,  qui vous a mené jusqu’à cette comédie musicale ?

Vous avez le temps, parce que c’est long ! (rires)

Dans les grandes lignes, j’ai toujours fait de la musique et j’ai toujours chanté. J’ai rapidement commencé à gagner ma vie là-dedans et j’ai chanté dans les bars, les restaurants et les orchestres. Je suis intermittent du spectacle depuis l’âge de 20 ans. Après, j’ai fait un premier spectacle : Adam et Eve avec Pascal Obispo. C’est là que je suis monté à Paris et j’ai commencé à connaître un petit peu le milieu des castings. Après, j’ai participé à The Voice, ce qui m’a permis de faire une base de fans et de faire deux albums, un en français et un en anglais. J’ai aussi signé chez un label. Après, je me suis réinstallé dans le Sud et j’ai créé mon école. J’ai continué à chanter partout et tout le temps jusqu’à ce qu’on m’appelle pour ce spectacle.

Cette comédie musicale prend beaucoup de temps, mais est-ce qu’en parallèle vous avez repris d’autres projets personnels ?

J’ai des projets personnels, bien sûr, j’en ai toujours, car c’est ce qui nous fait avancer et nous nourrit. Je n’ai pas beaucoup de temps avec ce spectacle pour penser à de la création, mais dès que j’ai une journée ou deux, j’essaye de penser à mes projets futurs, à créer des choses. C’est ce qui motive, mais pour l’instant, je suis à fond dans ce spectacle et dans ce rôle qui demande énormément d’implication.

Journalistes : Laura CAVELIUS + Julien Frantz

Interview : Laura CAVELIUS

Photographe : 2 la X Photographie

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